Haute Cour : Pourquoi Ndeye Saly Diop Dieng a consigné les 57 millions de francs Cfa

L’ancienne ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants, Ndèye Saly Diop, a échappé au mandat de dépôt. Elle a été placée sous contrôle judiciaire après avoir cautionné plusieurs dizaines de millions.

Après sa première comparution, hier, devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice dans l’affaire de la gestion du fonds Force-Covid-19, Ndèye Saly Diop, l’ancienne ministre de la Femme, a été placée sous contrôle judiciaire après avoir versé une caution à hauteur de 57 millions de FCfa. Poursuivie pour un présumé détournement de deniers publics d’un montant de près de 52 millions de FCfa, elle a rejeté en bloc les accusations lors de sa première comparution.

Même si le cautionnement n’est pas une preuve de culpabilité, Ndèye Saly Diop a accepté de cautionner près de 57 millions de FCfa, un montant supérieur à celui des 52 millions de FCfa présumés détournés dans la gestion du fonds Force-Covid-19. Mais qu’est-ce qui pourrait expliquer que Ndèye Saly Diop cautionne plus que le montant présumé détourné de 52 000 000 FCfa ? La réponse semble être dans la carte de la prudence jouée par sa défense, renseigne L’Observateur.

À la sortie de son audience de première comparution devant le jury d’instruction, un proche du dossier a soufflé au journal que, par mesure de prudence, l’ancienne ministre Ndèye Saly Diop a cautionné la somme maximale visée dans le dossier de mise en accusation pour éviter que sa caution ne soit rejetée et qu’on lui décerne le mandat de dépôt. «Nous avons joué la carte de la prudence pour éviter qu’on nous dise que c’est ceci ou cela. C’est pourquoi, nous avons visé le montant maximum des 57 millions de FCfa», confie à L’Observateur un proche du dossier.

Dans le dossier de mise en accusation, il est relevé que le rapport de la Cour des comptes révèle que le ministère de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants avait reçu une enveloppe de 150 000 000 FCfa. Considérant que ce montant était logé dans un compte ouvert dans les Livres de la banque Crédit du Sénégal. Le rapport soulignait que les justificatifs de dépenses d’un montant de 36 147 500 FCfa, supposées avoir été réalisées, étaient les mêmes que ceux qui avaient été produits pour les opérations de la caisse «Aide et secours».

Le rapport précisait, en outre, que des aides et secours avaient été versés à des personnes ayant les mêmes prénoms et noms de famille avec des numéros de Carte nationale d’identité similaires et parfois les mêmes adresses pour des montants différents évalués au total à la somme de 52 223 300 FCfa. La Cour des comptes avait aussi relevé que l’utilisation d’un montant de 4 828 700 FCfa n’avait pu être justifiée.

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