Transition en Guinée: des médiateurs de la Cédéao à Conakry

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), favorable à une courte transition, a rejeté le 3 juillet ce délai, lors d’une réunion à Accra, sans annoncer de nouvelles sanctions contre la Guinée, déjà suspendue des organes de l’organisation.
Elle avait le même jour annoncé une nouvelle mission de médiation en Guinée, comprenant notamment l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi.
Le président en exercice de la Cédéao, le chef de l’Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, et le président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Omar Alieu Touray, ont été accueillis mercredi à Conakry par le colonel Doumbouya, a indiqué à l’AFP une source à la présidence guinéenne.

M. Yayi se trouve quant à lui dans la capitale guinéenne depuis mardi, a dit à l’AFP un responsable de l’organisation régionale à Conakry.
Les trois hommes doivent être reçus mercredi par le chef de la junte guinéenne puis rencontrer des diplomates de France, des USA, d’Allemagne, du Japon et d’Italie.
Par ailleurs, une coalition menée par le chef du principal parti en Guinée, l’ex-Premier ministre Cellou Dalain Diallo, s’est « inquiétée » mercredi de « l’allongement dangereux de la liste d’atteintes aux droits fondamentaux qui risque de porter un coup fatal aux efforts de médiation de la Cédéao », dans un communiqué transmis à l’AFP.
L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad), formée de partis, de mouvements et d’associations, « proteste » notamment contre « l’interdiction de sortie du pays » à Oumar Sylla alias Foniké Menguè, coordonnateur du FNDC, une autre coalition qui avait récemment menacé de reprendre les manifestations en Guinée, interdites par la junte.
M. Sylla devait prendre part de mardi à jeudi à Dakar à une réunion organisée par des organisations de la société civile ouest-africaine mais a été « empêché de sortir du pays sur instruction de la junte » qui a refusé qu’il embarque lundi à l’aéroport de Conakry, selon le FNDC.
Il avait déjà été violemment interpellé le 5 juillet, avec deux autres leaders du mouvement, provoquant de violentes manifestations spontanées. Ils avaient tous trois été relaxés à l’issue d’un procès où ils étaient jugés pour « outrage à magistrat ».
Les autorités guinéennes, jointes mardi et mercredi par l’AFP, n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. 

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