Lutte contre la migration irrégulière : le REMIDEV prône la mise en place d’une stratégie nationale au Sénégal

La question de la migration irrégulière a été au cœur d’une session de concertations et d’échanges multi-acteurs. Cette rencontre a regroupé les institutions publiques  et les organisations de la société civile sur la gouvernance  de la migration au Sénégal. Elle se tient du 8 au 9 juin 2022. Sous l’initiative du Réseau Migration Développement (REMIDEV), les acteurs agissant dans le secteur ont abordé plusieurs aspects de la migration sous toutes ses formes. L’objectif de cette rencontre est de promouvoir un dialogue constructif entre acteurs pour une meilleure gouvernance de la migration au Sénégal.
 Venu représenter le Ministre de l’Intérieur, Henri Bony Ciss  a salué cette initiative de la REMIDEV qui met en avant les échanges  sur la gouvernance de la migration. A son avis, la migration demeure une  problématique dans  tous les pays à plus forte raison les pays de l’Afrique de l’Ouest. Au Sénégal, a-t-il révélé,  les personnes quittent pour des lendemains meilleurs ailleurs. mais le Sénégal reçoit aussi beaucoup d’étrangers. Dans cette  perspective, cette session doit servir aux acteurs étatiques et non étatiques, parlementaires, professeurs, chercheurs et ministres de l’intérieur et des ministères des Affaires étrangères doit servir de force de propositions afin d’élaborer une stratégie nationale sur les migrations au Sénégal. 

Ainsi, des recommandations vont être édictées et adressées aux autorités compétentes de ce pays. L’enjeu, c’est de faire en sorte que des actions soient prises afin de  pérenniser non seulement  le plan d’échanges mais également faire un appel pour l’élaboration d’une stratégie nationale. Celle-ci  est une demande très forte, a soutenu, le membre du comité interministériel pour la lutte contre la migration irrégulière.
Pour la coordonnatrice du REMIDEV, Mme Gaye Aby Sarr, ces échanges constituent une suite logique d’un plaidoyer qui a été longtemps mené par les acteurs. Ce plaidoyer a été mené sur la base d’un document technique élaboré 2018 mais jusqu’ici n’a pas été adopté. Il s’agira dans ce nouveau document, d’établir des options stratégiques  qui vont  montrer les orientations en fonction de ce que l’Etat  du Sénégal en tout cas s’est engagé au niveau africain,  à l’échelle de la sous région mais aussi au niveau international.
 « Il faut l’appliquer, mettre en œuvre cette politique et je pense que dans tous les documents, la question des données est épineuse surtout en Afrique », a plaidé Madame Gaye Aby Sarr. 

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