L’Égalité des Sexes : Une Quête Universelle au Cœur de la CWS68

New York s’électrise une fois de plus alors que la Commission de la Condition de la femme (CWS) accueille des milliers de voix venues des quatre coins du globe. Ministres, experts et acteurs de la société civile convergent vers la métropole pour une mission cruciale : évaluer et trouver des solutions durables pour promouvoir la condition féminine. Mais cette année, le thème de la CWS68, « Accélérer la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective de genre », fait débat, notamment parmi les participantes africaines telles que Mme Coulibaly Aminata Fouleye Soumaré, présidente de l’association des femmes Benkola de Mali-Univers établit dans le quartier Faladie Sena (Bamako).

Dans un plaidoyer passionné, cette femme malienne charismatique souligne que pour beaucoup en Afrique, le concept d’égalité des sexes est perçu comme une tentative d’imposer l’acceptation de l’homosexualité. « Nous devons rester fidèles à nos réalités africaines », martèle-t-elle. « L’homosexualité n’est ni acceptée ni tolérée dans nos sociétés, ni dans notre culture. » Pour Mme Coulibaly, l’Afrique doit résister aux initiatives internationales qui ignorent ses spécificités.

Elle déplore également que l’égalité des sexes reste un idéal lointain sur le continent africain, où les femmes sont souvent soumises à des rôles traditionnels. « Notre éducation perpétue cette dynamique », explique-t-elle avec conviction. « Nous avons été conditionnées à être des femmes soumises par nos parents. » Elle insiste sur l’importance pour chaque individu, homme ou femme, de jouer pleinement son rôle pour favoriser une société équilibrée.

Selon Aminata Fouleye Soumaré, l’autonomisation des femmes et des filles est la clé pour briser les chaînes de l’inégalité. Pour elle, l’accès à l’éducation et à la formation est essentiel. « Sans une éducation de qualité, l’accès à l’emploi et l’amélioration des conditions de vie des femmes, notamment en milieu rural, restent des défis insurmontables », souligne-t-elle. Pour changer la donne, Mme Coulibaly exhorte les décideurs à trouver des mécanismes efficaces pour lutter contre la pauvreté féminine, ainsi qu’à s’attaquer aux fléaux tels que les mariages précoces et la déscolarisation des jeunes filles.

Fondée en 1946, la Commission de la Condition de la femme (CWS) demeure le fer de lance de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. La CWS offre une plateforme essentielle pour évaluer les défis actuels et émergents qui entravent l’avancement de l’égalité entre les sexes. Elle représente une opportunité cruciale pour parvenir à un consensus sur les politiques et les actions nécessaires pour réduire les disparités de richesse, de revenu et d’accès aux opportunités pour les femmes et les filles.

Paule Kadja TRAORE

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