Dans le monde des médias, les femmes sont souvent prises dans un tourbillon de représentations stéréotypées et de violences, mais il est temps de changer le récit. Les médias ne sont pas seulement des spectateurs passifs de la société, mais des acteurs majeurs qui peuvent soit perpétuer, soit contester les normes sociales. Malheureusement, trop souvent, ils choisissent la première option.

Les plateformes médiatiques d’aujourd’hui sont parfois des champs de bataille où les femmes et les filles sont objectifiées, où leurs images sont réduites à des clichés unidimensionnels, souvent hypersexualisés, voire même à des actes de violence flagrante. Des attaques directes se produisent également, du harcèlement en ligne à la diffusion non consentie d’images intimes.

Un rapport récent adressé à la Commission sur la condition de la femme souligne une tendance alarmante : de plus en plus de femmes signalent des cas de vidéos les montrant dans des situations sexuelles, voire pire, des vidéos de viol diffusées sur Internet sans leur consentement. Ces réalités brutales réclament une action immédiate.

C’est ici qu’intervient ONU Femmes. Leur engagement à promouvoir l’égalité des sexes dans les médias est indéniable. Ils soutiennent des études pour surveiller la représentation des femmes dans les médias, tout en sensibilisant les professionnels de l’information à travers des ateliers spécialisés et des outils pratiques. L’objectif est clair : encourager une couverture médiatique plus juste et équilibrée.

Mais ce n’est pas tout. ONU Femmes va plus loin en soutenant les défenseurs des droits des femmes pour qu’ils développent des compétences en communication et dans leurs relations avec les médias. Ils veulent habiliter ces voix pour qu’elles puissent se faire entendre efficacement et mener des campagnes percutantes contre la violence et l’oppression.

Un exemple concret de ce travail inspirant se déroule en Géorgie, où un groupe de 21 journalistes a récemment été formé par ONU Femmes. Cette formation visait à sensibiliser les professionnels aux enjeux de genre et à les outiller pour une meilleure couverture médiatique de la violence contre les femmes. Le résultat ? Des récits authentiques de survivantes ont été partagés, permettant une sensibilisation interactive et émotionnelle à la violence domestique.

De l’autre côté du globe, au Cambodge, ONU Femmes s’associe à l’Open Institute pour exploiter la puissance des technologies de l’information et de la communication dans la lutte contre la violence faite aux femmes. Des applications, des messages textuels et même un site internet de signalement sont mis en place pour permettre aux femmes de dénoncer les actes de violence et de se protéger mutuellement. Cette initiative révolutionnaire améliore également la collecte de données sur les cas de violence, tout en surveillant de près la façon dont les médias locaux traitent ces questions sensibles.

Ensemble, nous pouvons transformer les médias en catalyseurs de changement, briser les stéréotypes et donner une voix à celles qui ont été réduites au silence. ONU Femmes ouvre la voie, mais c’est à nous tous de nous engager dans cette lutte pour un avenir où les femmes sont véritablement libres et égales.