Date du 23 Janvier 2022 pour mettre fin aux mandats des conseillers : Pastef affiche son désaccord

Le parti Pastef dénonce la manière avec laquelle le gouvernement s’y est pris pour arrêter le 23 janvier 2022 comme date du prochain scrutin pour le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Chargé des élections de ce parti en donne les raisons.

Aldiouma Sow, chargé des questions électorales de Pastef ne cautionne la décision prise par le Chef de l’Etat à travers un décret pour fixer la date du prochain scrutin pour le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux au dimanche 23 janvier 2022. Craignant que cette date Contacté par PressAfrik, le chargé des élections au sein de Pastef de reprocher au gouvernement de n’avoir pas consulté l’opposition avant de prendre cette décision. « Le gouvernement n’accorde pas une importance à l’opposition, lorsqu’il s’agit de traiter les questions électorales dans notre pays », fait remarquer M Sow.« Cette démarche conforte l’unilatéralisme que notre gouvernement fait montre à la matière depuis 2016. Pour rappel, l’opposition avait proposé à ce que les prochaines élections territoriales se tiennent dans le deuxième semestre de l’année en cours. Et comme nous le constatons tous aujourd’hui, le gouvernement a passé outre les propositions de l’opposition qui ont été accompagnées par un planning qui permettait à la fois à l’administration électorale de disposer du temps nécessaire pour réussir l’organisation matérielle des élections, mais également pour permettre aux partis politiques et aux autres acteurs qui interviennent dans le processus électoral d’avoir le temps nécessaire pour s’organiser de façon efficace », a regretté M. Sow. « Comme nous le savons tous, en organisant les élections territoriales, au mois de janvier 2022, le gouvernement compromet de facto, la date prévue pour organiser les élections législatives à savoir la date du 29 juin 2022. C’est à dire, 30 jours avant la fin du mandat des élus locaux », selon le chargé des élections de Pastef interrogé par Press Afrik. Craignant que cela « ait une  conséquence sur l’organisation de l’élection présidentielle en 2024 », le parti de Ousmane Sonko  de douter de la « bonne foi » du gouvernement.
«Tout ceci montre qu’il y a lieu de douter de la bonne foi du gouvernement quant à son engagement d’appliquer les consensus obtenus dans le cadre du dialogue politique parce qu’en réalité, lorsque nous avions accepté d’aller à ce dialogue politique-là, c’était parce que nous avons cru que le gouvernement avait accepté de renoncer à l’unilatéralisme dont il a fait montre depuis 2016, lorsqu’il s’agit de gérer le processus électoral.  Mais cette façon de faire nous pousse à douter et à rester sur nos gardes par rapport aux prochaines étapes concernant le processus électoral », indique M Sow.

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