Africa Disrupt 2024: L’appel retentissant des féministes panafricaines à investir dans les femmes et les filles

Au cœur de la ville de Yaoundé, au Cameroun, s’est déroulée la troisième édition de l’événement phare Africa Disrupt, orchestrée par les membres éminents du Réseau de Développement et de Communication des Femmes Africaines (FEMNET) et de l’ONG-CSW Afrique. Du 20 au 22 février 2024, cette conférence a réuni des voix influentes, des activistes infatigables et des leaders engagés pour promouvoir la cause des femmes et des filles à travers le continent africain.

Dans un appel sans précédent, les féministes panafricaines, les défenseurs de la justice économique, les promoteurs de mouvements et les leaders communautaires se sont unis dans une solidarité inébranlable en faveur des femmes et des filles africaines. Ensemble, ils ont lancé un cri retentissant exhortant les gouvernements africains à investir massivement dans les femmes et à accélérer le progrès vers l’égalité des genres sur le continent.

À l’approche de la 68e session de la Commission de la condition de la femme (CSW68) qui se tiendra à New York du 10 au 22 mars 2024, ces défenseurs infatigables ont formulé des exigences claires et concrètes pour transformer les aspirations en actions tangibles.

Dans leur lutte contre la pauvreté, ils ont souligné l’urgence de mettre en œuvre des programmes spécifiquement ciblés pour répondre aux besoins des femmes et des filles africaines, en particulier celles vivant dans des communautés rurales et marginalisées. L’accès à une éducation de qualité, aux soins de santé et aux opportunités économiques a été mis en avant, ainsi que la nécessité de soutenir l’esprit d’entreprise des femmes et de faciliter leur accès au crédit et aux services financiers pour renforcer leur autonomie économique.

Sur le front du renforcement institutionnel, les participants ont appelé à une mise en œuvre et une application rigoureuses de cadres juridiques et politiques tenant compte des inégalités de genre. L’accent a été mis sur la protection des droits des femmes, l’accès égal à la justice et la participation significative dans les processus décisionnels à tous les niveaux. L’importance du protocole de Maputo et de son intégration dans les législations nationales a été soulignée, de même que la nécessité d’établir des mécanismes de responsabilisation et de suivi pour garantir des progrès concrets.

En matière de financement, les intervenants ont plaidé en faveur d’une augmentation des investissements publics dans les services essentiels tels que l’éducation, les soins de santé et l’eau, tout en s’opposant à la privatisation des services publics. L’allègement de la dette et des réglementations fiscales progressistes ont été présentés comme des solutions cruciales pour combattre les inégalités de genre et stimuler les investissements dans les initiatives de développement durable bénéficiant aux femmes et aux filles africaines.

En conclusion, cette édition d’Africa Disrupt a été bien plus qu’une simple réunion : c’était un appel à l’action, une déclaration de solidarité et un engagement envers un avenir où les femmes et les filles africaines ne sont plus entravées par les injustices. Alors que la communauté internationale se prépare pour la CSW68, ces voix resteront unies pour faire entendre leur message et transformer les promesses en progrès concrets pour les femmes et les filles en Afrique et au-delà.

Paule Kadja TRAORE

 

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