Seize camions de transport de marchandises ont été incendiés durant les deux derniers jours par des hommes non identifiés dans différentes régions de l’Afrique du Sud, ont indiqué mardi les autorités locales.

Les incidents seraient attribués aux tensions au sein de l’industrie du camionnage suscitées par le recrutement des chauffeurs étrangers, a déclaré le ministre de la Police, Bheki Cele, soulignant que les forces de l’ordre étaient à la recherche des suspects.

Selon le porte-parole de la police de la province du KwaZulu-Natal, Brig Jay Naicker, le dernier incident est survenu lundi soir lorsqu’un groupe d’hommes armés a attaqué les chauffeurs de deux camions dans l’autoroute N2, près de la ville de Richards Bay.

« Les chauffeurs ont été dépouillés de leurs biens avant que les camions ne soient incendiés », a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tôt, la police provinciale du Limpopo a révélé que trois camions avaient été incendiés dans le district de Sekhukhune, au nord-est du pays.

Dimanche, les autorités sud-africaines ont fait savoir que 11 camions ont été incendiés lors de deux incidents similaires dans les provinces du KwaZulu-Natal et de Mpumalanga.

Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est dit préoccupé par ces attaques « qui ont un impact négatif sur notre économie », qualifiant les incendies des camions de « sabotage économique ».

En 2020, un total de 35 camions, dont 27 dans la province de Gauteng, avaient été vandalisés pour protester contre le recrutement de chauffeurs routiers étrangers par des entreprises de fret locales. Les dommages infligés à l’économie sud-africaine ont été estimés à pas moins de deux milliards de rands (130 millions de dollars).

Hespress