En marge de la 23^e édition de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA), l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) a partagé ce mardi, les résultats du projet de recherche sur la promotion du consommer local à travers la valorisation des céréales locales et la connexion aux marchés et initier un dialogue multi-acteurs sur l’accès aux marchés institutionnels. Occasion saisie par la  directrice de recherche de l’IPAR Laure Tall, invité les  pouvoirs publics à « professionnaliser » et à «industrialiser » la transformation des produits agricoles.

« Puisque le gouvernement du Sénégal s’est fortement engagé dans une politique de souveraineté alimentaire, avec une stratégie lancée récemment, nous nous sommes dit que nous devons maintenant lui faire des propositions en lui disant qu’il peut y arriver en aidant les producteurs et les entreprises de transformation de céréales locales », argue-t-elle.

D’après la directrice de la recherche de l’Ipar, le soutien de l’Etat à l’agriculture familiale est une nécessité, car les exploitations faites par les ménages concentrent la majorité des surfaces emblavées, selon elle. ‘’La souveraineté alimentaire ne peut être réalisée sans l’agriculture familiale’’, dit-elle.

Laure Tall a aussi recommandé aux décideurs de  former les acteurs de la transformation et de les fédérer. « Quand on est un petit groupement, on ne peut pas accéder à certains marchés » mentionne-t-elle.

Pour sa part, le  conseiller technique au ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire (MAERSA) Boubacar Dramé  a mis l’accent sur quatre goulots d’étranglement  du secteur agricole qui sont notamment : les facteurs de production, c’est-à-dire l’accès au foncier, aux intrants et à tout ce qui  permet d’avoir de bons rendements et une bonne productivité. Le financement. La formation. Et la famille, les exploitations familiales. Pour faire face à ces barrières M. Dramé confie que le gouvernement envisage de faciliter l’accès aux financements agricoles en mettant l’accent sur la formation et la gestion des projets agricoles.

Paule Kadja TRAORE