Alors que les camps de Tindouf sont en proie à des luttes sanglantes de gangs s’adonnant au trafic de tous genres, armes, hydrocarbures, traite humaine, drogue et protestations sociales…, voilà, que les séparatistes, sur un ton qui se veut haut et fort, d’un énième “communiqué militaire“, le n° 851“ en l’occurrence, déclarent «que des détachements avancés de notre armée commando ont ciblé, avec des bombardements violents et concentrés, les tranchées des soldats d’occupation dans la région d’Al-Fai’een dans le secteur d’Al-Farsiyyah». 

Et de poursuivre que, « tout le territoire du Sahara occidental dans son espace aérien, terrestre et maritime est désormais une zone de guerre ». Pour l’heure et vu d’en haut, le seul territoire du “Sahara occidental“ à s’être embrasé ces derniers temps, est bien celui des camps de Tindouf en proie à une recrudescence de la violence ces derniers jours et la multiplication de manifestations de Sahraouis contre le polisario à cause de la répression et une campagne de « disparitions forcées» battant tout son plein.

La soif et le manque d’eau potable auxquels sont confrontés les séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf rajoutent à l’ambiance explosive qui appelle à un soulèvement massif contre la direction séparatiste et son parrain, l’Algérie. Les causes de l’intensité croissante des protestations sont nombreuses dans les camps de Tindouf, et la corruption endémique au sein de la direction pro-algérienne reste la raison directe. 

La répression brutale pratiquée par les milices armées et les forces algériennes de la gendarmerie contre les manifestants et leurs familles n’empêche pas les protestations, surtout après que des rapports de l’ONU, aient dénoncé « le vol de biens humanitaires comme celle de l’aide alimentaire, qui se fait en complicité entre la direction du front terroriste et l’Algérie ».

Voilà pour le décor planté dans les camps et encore on en occulte le trafic de tous genres dont ils sont le théâtre. On le voit donc pour voiler toute cette situation aux yeux du monde niais qui croit encore à la cause séparatiste, on a recours, comme le sponsor le régime d’Alger au demeurant, à cette bonne vieille rengaine qu’est “le fameux ennemi extérieur“. C’est connu ça l’effet d’apaisement de la masse et ses mouvements.

Cela dit et pour en revenir au fameux “communiqué n° 851“, il dit que «bien que le Maroc continue d’observer le silence sur ses pertes, causées par les bombardements des forces sahraouies, il ne peut plus continuer à cacher que la guerre s’étend à l’intérieur du Maroc et fait des victimes mortelles ». Et d’étayer « les détachements avancés de l’Armée populaire de libération sahraouie ont concentré leurs attaques plus tôt samedi, ciblant les sites des forces d’invasion marocaines dans le secteur de Smara et dans les zones de Lafrina et Fasil Ben Zakah ».

Non en effet, le Maroc n’a rien à redire à l’encontre de ces pures élucubrations et fausses illusions insinuant que la présence de séparatistes à l’Ouest du mur alors qu’en réalité pas le moindre petit fennec n’a réussi à le percer depuis l’Est. Et si les Forces Armées Royales (FAR) à l’image des Armées du monde qui se respectent ne déroge pas à la règle de « grande muette » c’est qu’en effet, il n’y a rien à signaler (RAS) pour rester dans le jargon de l’uniforme.

Le dernier communiqué militaire en date remonte à Guergarate quand les miliciens séparatistes ont déguerpi au plus vite pour faire place nette au premier coup de canon alors que depuis, les communiqués de guerre imaginaires, le polisario en a pondu 851. Non, il n’y a aucune raison de déranger le pluriel dans ces cas-là. Même pas dans la zone tampon que les séparatistes disent avoir “libérée“ et où il n’y a pas âme qui vive, les drones veillant au grain et ceux qui se sont approché du mur n’en savent plus hélas, des choses.

Aussi les divagations des séparatistes sont à prendre dans le bon sens chimérique de la chose. C’est un peu comme en novembre 2021 quand le polisario s’était dit prêt à attaquer plus profondément les provinces du sud du Maroc et le Royaume, menaçant entreprises, consulats, compagnies aériennes et autres secteurs politico-économique. Qu’en est-il deux ans après ? Oued Eddahab se célèbre aujourd’hui, Rabat est capitale lumière et le surf à Dakhla a de plus en en plus d’adeptes. Vous voulez qu’on vous dise la guerre du polisario bien en minuscule, même pas peur !

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