CRÉDIT SUISSE : Le DG Tidiane THIAM jette l’éponge

Le Directeur général de la deuxième institution bancaire helvétique a jeté l’éponge. Tidiane THIAM faisait l’objet des critiques continues depuis plusieurs mois pour un scandale de filatures. Le franco ivoirien qui quittera officiellement son poste le 14 février sera remplacé par Thomas GOTTSTEIN, actuellement à la tête de la filiale helvétique de Credit Suisse.

Depuis septembre dernier, le banquier franco-ivoirien était au centre d’un scandale d’espionnage visant d’anciens cadres dirigeants de la banque et des membres de l’ONG Greenpeace.

C’est la chute de l’un des Africains les plus influents de la planète. L’affaire des filatures, qui a éclatée en septembre dernier, devenait bien trop embarrassante pour la deuxième banque suisse, l’un des fleurons de la confédération.

Même si Tidiane THIAM s’est toujours défendu d’avoir été mêlé à l’affaire, les enquêtes ouvertes par les autorités bancaires suisses ainsi que par le parquet de Zurich ont sans doute poussé le banquier franco-ivoirien vers la sortie.

Greenpeace serait également ciblée

D’autant que la presse helvétique multiplie depuis cinq mois les révélations. Car Iqbal Khan, cadre dirigeant passé à la concurrence dont la filature a été la première à être révélée, n’est pas le seul à avoir été espionné. Les détectives privés embauchés par le bras droit de Tidiane THIAM ont aussi surveillé un ancien directeur des ressources humaines.

Mais, pour lui, l’affaire est devenue ingérable avec les révélations parues dans la presse le week-end dernier concernant la surveillance étendue à l’organisation écologiste Greenpeace. En effet, des membres de l’ONG auraient également été espionnés.

En démissionnant, Tidiane THIAM a réaffirmé ne pas avoir été au courant de ces activités illicites mais il reconnaît que cette affaire a perturbé son entreprise. Or, celui qui est souvent considéré comme un génie de la finance, était justement arrivé en 2015 à la tête de la deuxième banque suisse pour la redresser. Et s’il gardait le soutien des grands actionnaires étrangers de la banque, le conseil d’administration, lui, était devenu hostile.

Raymond Apéraw DIATTA avec RFI

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