Cause de la recrudescence de l’émigration irrégulière Badara Ndiaye parle de « raccourcissement de l’âge de la responsabilité »

Badara Ndiaye, Directeur exécutif de diaspora, développement, éducation et migration (Diadem) croit dure comme fer que la recrudescence du phénome de l’émigration irrégulière est due « à un raccourcissement de l’âge de la responsabilité » chez les jeunes. « A mon avis la première chose qu’on ne devrait pas dire parce qu’on l’attend souvent dire que les jeunes sont entrain de suicider. Non ! non ! Ils ne suicident pas, ils sont des personnes qui sont très responsables. Il y a un raccourcissement de l’Age de la responsabilité sociale. A notre époque, il fallait avoir 35 ans, 40 ans. Aujourd’hui à 20 ans, on est responsable, on sait ce qu’on veut. Et donc il y a l’envie d’avoir un travail décent, un bien être, c’est quelque chose qui existe dès qu’on a 18, 19 ans aujourd’hui dans notre société vue l’accès aux nouvelles technologies, vue l’accès à une mondialisation accrue qui permet aux jeunes aujourd’hui de se poser la question de leur avenir », ainsi s’est exprimé le Directeur exécutif du Diadem qui s’exprimait  lors de l’ouverture en fin de semaine lors d’un symposium de deux jours sur la « migration et externalisation des frontières »  au centre Malick Gaye ex centre de Bopp. Les jeunes sénégalais et africains sont victimes d’une « restriction » dans le cadre de leur droit à la mobilité selon lui contrairement aux européens qui n’éprouvent aucune difficulté à venir en Afrique.

« La question est de savoir aujourd’hui est ce que le type de mondialisation dans lequel notre pays s’est inséré est une mondialisation inégalitaire et qui permet aux européens de se déplacer où ils veulent et qui empêche les africains de se déplacer eux aussi ? », s’interroge Badara Ndiaye, Directeur exécutif de diaspora, développement, éducation et migration (Diadem). C’est ainsi qu’il prône que soient revues les coopérations entre l’Afrique et l’Europe en matière de migration. « Le dialogue Europe-Afrique sur la question migratoire, pour moi sur la question qui a été entamée devrait déboucher sur un renouvellement de trois cadres de coopération. Le premier cadre de coopération c’est le pacte mondial sur la migration. On doit extraire les voies sur les migrations irrégulières. Ensuite renouveler toute la philosophie et les paradigmes qui structurent le processus de Rabat et le tout dernier c’est que nous devons aller vers une Afrique où on accroit la liberté de circulation », argumente-t-il. « La mobilité choisie par des personnes évidemment il y a des règles dans la coopération internationale mais nous devons aussi dire à nos partenaires qu’il y a nécessité de renouveler tout ça », prône-t-il

Assane GAYE

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