Amina Seck (romancière) : « Je veux faire de Dakar la destination littéraire féminine »

Depuis trois ans, son nom fait le tour des médias grâce à ses performances dans le monde des arts et de la culture. Dotée d’une belle plume et d’une bonne culture générale, réputée par son charme et son engagement pour la cause des femmes, Amina Seck est loin d’être une romancière ordinaire.
Grâce à sa personnalité et ses écritures profondes, l’auteur du célèbre roman « La « mauvaise Pante », elle a participé dans l’ouvrage collectif « Martyr Luther Queen » avec l’artiste chanteur pluridisciplinaire gabonais Frank Mboumba communément appelé Kemit. Amina est par ailleurs scénariste, enseignante de cinéma et directrice d’une agence de promotion des arts et cultures au féminin Les Cultur’Elles.
Féminisation du secteur culturel
Dans un paysage culturel pratiquement dominé par les hommes, la gent féminine y occupe une place importante avec de belles œuvres dans le cinéma, la musique, la littérature, etc.
Selon la romancière, les femmes doivent être au cœur de ce secteur. « C’est déjà une belle avancée de parler de ‘féminisation’ du paysage culturel au Sénégal. Il est important de souligner qu’il  y a une forte mutation des femmes vers les métiers de l’art. Et encore sur des métiers qui étaient exclusivement réservés aux hommes et elles y excellent à merveille. Mais le constat, c’est qu’il y a encore ce manque de visibilité, souvent mis au second plan ou pire, un taux très faible des femmes dans les instances de décision. Une féminisation oui, mais une féminisation positive qui conduit à la création, à la production et la diffusion de contenus féminins », nous confie la scénariste.Salon du livre féminin
À l’image du Salon du livre national, la Fildak des évènements culturels qui font la promotion du livre et de la littérature, Amina Seck compte mettre en place un évènement littéraire à dimension internationale qui touche essentiellement les femmes, après une première édition couronnée de succès en présence de toutes les sommités.
« Un salon du livre dédié aux femmes, parce que le Sénégal est un pays de culture et particulièrement de littérature. Nos aînées telles que Mariama Ba, Aminata Sow Fall, Ken Bugul (marraine de la première édition), pour n’en citer que celles-là, sont lues et étudiées dans les grandes universités à l’international », a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, l’objectif principal, c’est de faire place aux jeunes romancières pour s’exprimer à travers l’écriture. L’objectif d’Amina c’est donner une vitrine à toutes ces femmes inconnues de se faire connaître et entendre avec leurs œuvres littéraires.
« Qu’en est-il de la nouvelle génération d’écrivaines dont la plupart ne sont pas connues dans le pays ? Il était donc important de mettre en lumière toutes ces braves dames qui ont eu le courage de s’exprimer à travers l’écriture. Créer un cadre de discussion pour les femmes et par les femmes, parce qu’il y a un besoin pressant de communiquer. Faire écrire, lire et mettre en réseau toutes celles qui évoluent dans le milieu de la littérature, à savoir auteures, éditrices, libraires, journalistes et critiques littéraires,  universitaires, correctrices, agentes littéraires, etc.). Et pour terminer, combler un vide en créant une activité littéraire dans le pays. Le Salon du livre féminin de Dakar vient s’ajouter à la Fildak, au Salon de Thiès ».
Pour combattre le taux de chômage, Amina Seck plaide pour un renforcement de capacités et mettre en place des centres de formation pour permettre à certains d’avoir des outils nécessaires sur la création artistique chez les femmes et dans le monde des arts et de la culture.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Mali: soulagement à Bamako après la levée des sanctions de la CEDEAO
Next post 49 candidats au pèlerinage à la Mecque arnaqués : L’agence Conciergerie Voyages encourt des sanctions devant…