La mesure relative à la réduction du coût des loyers au Sénégal sera effective dès ce mois de mars. La baisse est de 5% pour les loyers de plus de 500.000FCFA, de 10% pour ceux allant de 300.000FCFA à 500.000FCFA et de 20% pour ceux inférieurs ou égaux à 300.000FCFA. Il faut dire que c’est cette dernière catégorie qui concerne la plus grande partie des ménages dans notre pays. Cette question est très complexe dans la mesure où des bailleurs ont eu des prêts bancaires remboursables selon un échéancier basé sur les tarifs à appliquer aux locataires. Maintenant, les nouveaux tarifs revus à la baisse, vont absolument impacter les capacités de remboursement des logeurs. Cependant, il faut reconnaître que parmi les bailleurs, il y a certains qui ont soldé leurs prêts et amorti leur investissement mais continuent d’appliquer des prix hors normes. Ils doivent faire un effort pour amoindrir les marges bénéficiaires en guise de solidarité avec les moins nantis. Pour les locataires, cette baisse était souhaitée et attendue à cause du renchérissement du coût de la vie. Ils étaient à la merci de beaucoup de bailleurs qui n’agissaient que dans une logique purement commerciale. Maintenant, la Commission nationale de régulation des loyers aura du pain sur la planche face à deux camps dont les intérêts sont totalement divergents. C’est à la fin du mois de mars que l‘on pourra évaluer l‘application de la mesure. Il faut s’attendre à un embouteillage au tribunal du commerce au cas où la Commission nationale de régulation serait dans l‘impossibilité de concilier les parties en conflit. Dans notre pays, nous chantons sur tous les toits que nous sommes un peuple de croyants. Si tel est le cas l’esprit de solidarité doit nous accompagner dans nos actes de tous les jours, comme le recommandent toutes les religions révélées et traditionnelles. Au village, cette solidarité est de rigueur comme l‘exige la tradition. On se souvient quand il fallait poser les toits de chaumes chez les voisins, c‘est toute la population qui se mobilise et dans la joie. On se passait les bottes de paille avec beaucoup de dextérité. Le tout ponctué de belles chansons qui rappelaient les veillées nocturnes des jeunes circoncis ou les soirées de victoire des lutteurs où les chants gymniques retentissaient tard dans la nuit. Revenons aux fondamentaux de la vie traditionnelle ! Tant pis pour les acculturés qui vont certainement, se tordre de rires, comme pour souligner un conservatisme d‘un autre siècle ! Le compte à rebours pour l‘élection présidentielle du 25 Février 2024 est lancé. La tension de l‘attente est monté d‘un cran et on sent une certaine fébrilité dans les états-majors politiques qui dressent des stratégies pour faire triompher, chacun, son candidat. Mais dans la société civile autoproclamée, on ne reste pas les bras croisés. On en remarquera sous toutes les formes. De mouvement en collectif, en passant par des clubs de réflexions, des citoyens se positionnent pour espérer un strapontin au cas où le candidat qu’on soutient gagne le scrutin. En fait, tous ces mouvements ou autres sont animés, par ce que certains observateurs de la vie politique sénégalaise, appellent des politiciens qui manquent de courage et se cachent derrière ces organisations supposées…neutres. Ils sont dans l‘escroquerie politique. Le dernier né de ces mouvements est celui parrainé par notre jeune confrère Mamoudou Ibra Kane, Directeur Général de Emedia dont le slogan s’apparente curieusement avec celui d’un leader politique très populaire qui dit : l’Avenir, c’est maintenant! Pour Mamoudou Ibra Kane et compagnie : Demain, c’est maintenant! Je me demande si Mamoudou ne s‘aventure pas dans un terrain qui est une pente très glissante. Qui peut facilement vous projeter dans le champ…politique. Là, on rencontre toutes sortes d’obstacles, des cactus, des crocs en jambes, et que sais-je encore ! Bon vent Mamoudou et souhaitons que ton mouvement soit l‘exception qui confirme la règle. Il est vrai que le journalisme mène à tout, l‘essentiel c’est de pouvoir s‘en sortir…honorablement. La semaine écoulée a été celle de l‘appel de la Communauté Layenne. A cette occasion, cette famille religieuse, se joignant à l‘appel à la Paix de tous les autres foyers religieux. De Touba à Tivaouane, en passant par Médina Baye et Ndiassane, c‘est l’unanimité autour de la nécessité de préserver la Paix sociale avant, pendant et après, le scrutin du 25 Février 2024. Le Sénégal continuera à exister après cette date. Il faut que tous les acteurs le sachent ! Le porte parole, des Layennes, a été, très précis dans le propos, en disant qu’on ne peut pas prendre le Pouvoir à partir de manifestations de rue parce qu’une élection se gagne, à travers les urnes. Les uns et les autres ont promis de respecter tous ces appels et promettent de préserver la paix sociale pour que notre pays continue de lutter pour nous sortir du sous développement. Tout ce que les citoyens demandent, c’est la protection de leurs personnes et de leurs biens, qu’ils vaquent librement à leurs occupations et en toute sérénité ! Abdou GNINGUE Journaliste Citoyen du monde rural

S’il y a un programme qui a désenclavé et modernisé Sédhiou, il s’agit bien du programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA)....