RESTAURATION DE MANGROVES : 26 500 hectares reboisés pour la renaissance…

L’étude menée conjointement par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MEDDTE) et l’Agence Française de Développement (AFD) annonce la restauration de 26 500 hectares de mangrove au Sénégal. Cet exploit, dévoilé lors d’un atelier de validation à Dakar en présence du Colonel Mamadou Sidibé, directeur des Aires Marines Communautaires Protégées, révèle que 15 000 hectares ont été reboisés grâce à des financements novateurs basés sur la finance carbone.

L’étude intitulée « Faisabilité des différentes options de financement de la restauration des mangroves au Sénégal sur la base de la finance carbone » est une pièce maîtresse dans la réalisation du projet ambitieux des Aires Marines Protégées, supervisé par le MEDDTE et l’AFD. Les résultats impressionnants démontrent que le potentiel de restauration de la mangrove au Sénégal atteint 31 875 hectares, dont 16 031,79 hectares de vasières à reboiser en Basse Casamance et 15 842,67 hectares dans le Delta du Saloum.

Cependant, l’étude souligne les défis à relever, notamment des risques potentiels de conflits entre acteurs sur les droits d’usage et d’affectation du sol. Les experts mettent également en garde contre un échec possible des reboisements sur les vasières récupérées en l’absence d’une restauration basée sur le respect des conditions édaphiques et hydrologiques.

Dans un élan visionnaire, le Colonel Mamadou Sidibé révèle que la superficie totale des Aires Marines Protégées (AMP) au Sénégal a connu une métamorphose remarquable, passant de 114 000 hectares en 2012 à une étonnante expansion de 682 435 hectares en 2023. Le nombre d’AMP a également grimpé de 7 à 17 au cours de cette période, marquant ainsi une avancée significative dans la préservation marine.

Cet engagement accru en faveur de la biodiversité marine et côtière s’inscrit dans une démarche globale, avec le Sénégal ayant été choisi pour accueillir le sixième congrès international sur les Aires Marines Protégées (IMPAC 6) en 2027. Le Colonel Mamadou Sidibé invite les pouvoirs publics et les décideurs à accorder une attention particulière à la valorisation de la biodiversité et de ses services écosystémiques, soulignant que la conservation de la diversité biologique est essentielle pour le développement durable des communautés riveraines.

Dans une conclusion éloquente, le Colonel Sidibé rappelle que le maître mot demeure la conservation de la biodiversité au profit de la communauté, tout en favorisant le développement socio-économique durable des zones environnantes des Aires Protégées au Sénégal et au-delà. La Direction des Aires Marines Communautaires Protégées (DAMCP), créée en 2014, joue un rôle crucial dans cette quête écologique d’envergure.

 

Paule Kadja TRAORE

 

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