Pirogues en fibre de verre introduites par la SIRN à Djiffer et Toubacouta : Les pêcheurs dans la barque aux avantages économiques et écologiques

Les pirogues en bois n’ont pas de beaux jours devant elle à Djiffer et à Toubacouta. Du moins, c’est l’ambition de la Société des Infrastructures de réparation navale ( SIRN). Son Directeur Général, Saliou Samba qui était en visite de terrain a présenté le programme de remplacement des pirogues en bois par celles de fibre de verre aux pêcheurs. Les enjeux, c’est de renforcer la sécurité des pêcheurs en mer et aussi de lutter contre la déforestation. Faudrait-il le rappeler que des arbres sont abattus pour la fabrication des pirogues en bois.

 

« Nous voulons prendre en charge la sécurité maritime, mettre les pêcheurs dans de très bonnes conditions de travail et leur permettre de vaquer à leurs activités en toute sécurité », a souligné Saliou Samb, le Directeur général de la SIRN. Ce programme permettra également de préserver les ressources naturelles telles que le bois. « En raison de la déforestation, la forêt de la Casamance est en train de disparaître. C’est pourquoi nous avons reçu des instructions pour lutter contre la coupe de bois », a-t-il ajouté.

 

La rentabilité des métiers de la pêche est également au cœur de ce projet. D’autant plus les pêcheurs auront des ressources supplémentaires leur permettant ainsi d’entrer dans les marchés national et international.

 

 « C’est une question de survie face aux changements climatiques. Nous sommes obligés d’adopter de nouveaux comportements plus responsables qui prennent en compte la régénération des ressources », a laissé entendre Saliou Samba.

 

Pour cette deuxième phase, le DG de la SIRN compte accompagner financièrement les pêcheurs pour leur faciliter l’acquisition de ces nouvelles pirogues. « Malgré la réduction du coût par l’État, certains pêcheurs ont du mal à s’en procurer. L’État a renforcé notre budget pour mieux les accompagner. Avec l’aide de nos partenaires financiers, nous allons essayer d’allouer des crédits aux pêcheurs pour faciliter l’acquisition de ces pirogues en fibre de verre. Cette année, nous prévoyons de distribuer entre 200 et 300 pirogues. Si tout se passe bien, l’année prochaine, nous en distribuerons 1000 et d’ici dix ans, nous éliminerons définitivement les pirogues en bois » a détaillé Saliou Samb.

 

Dans la foulée, il informe que le chef de l’État va subventionner les moteurs et revoir les embarcations en renonçant à toutes les charges douanières sur la matière première.

 

Un acte vivement salué par les pêcheurs. Mouhamed Barro mesure les retombées d’utiliser les pirogues en fibre de verre. Il a en eu une depuis quelques années.  « Depuis 2021, nous utilisons notre pirogue en fibre de verre. Nous constatons que c’est de bonne qualité et son entretien peut se faire entre un an et deux ans, alors qu’avec celle en bois, il faut l’entretenir tous les six mois sinon elle se détériore. »

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