KARIM WADE, KHALIFA SALL, OUSMANE SONKO : Macky, le sérial killer des opposants

Si l’affaire Sweet gate passe avec une condamnation qui fera perdre au leader de Pastef/Les Patriotes ses droits civils et politiques, le président Macky Sall va parachever son œuvre. Celui de domestiquer ses farouches opposants.

Macky est en train de matérialiser sa vision de réduire l’opposition à sa plus simple expression. Après avoir liquidé les deux K (Karim et Khalifa), il s’attaque au leader de Pastef. Ce feuilleton Sweet Gate qui va bientôt faire un mois de polémique aura pour mission de réduire au silence l’un de ses plus farouches opposants, Ousmane Sonko. Ce dernier, dans sa déclaration faite la semaine dernière, avait du reste dévoilé le plan de Macky. «Il (Macky Sall Ndlr) se dit dans son raisonnement, ‘’si je rate cette occasion de liquider Ousmane Sonko, je n’aurai plus l’occasion de le faire et je lui aurai ouvert le boulevard qui mènerait directement à la présidence de la République’’. Nous sommes préparés par rapport à ce qui va se passer dans les prochains jours. Nous ferons signe d’aucune faiblesse face à Macky Sall. Il a tout l’appareil d’État mais il n’a pas le peuple avec lui», annonçait Ousmane Sonko. Avec tout le bruit que cela aurait fait et les vices de formes notés dans les procédures aussi bien dans les procès-verbaux de la Section de recherche de la gendarmerie qu’à l’Assemblée nationale, ils (Macky et ses ouailles) l’ont finalement eu. Vendredi dernier, l’institution de Moustapha Niasse avait finalement donné son feu vert pour l’exécution du dernier mohican de l’arène politique. La majorité «mécanique» a levé son immunité parlementaire, lors de la dernière plénière, afin de permettre à la justice de l’entendre. Sonko répondra t-il à la justice ? Les jours qui suivent nous édiferont. Il faut souligner que le pouvoir à sa tête le président Macky Sall a toujours essayé de mettre des bâtons dans les roues de Pastef. Avant cette histoire de sweet Gate, il menaçait de dissoudre Pastef /Les Patriotes avec comme prétexte des subsides de l’étranger qu’aurait reçus la formation politique de Ousmane Sonko. Et, c’est son ministre de l’Intérieur qui est envoyé au charbon. 

Macky apparaît, ainsi, comme un sérial killer, un tueur d’opposants ou encore un empêcheur de tourner en rond de ses adversaires. De ses 9 ans à la tête de la nation, il a pratiquement écrasé tous les opposants au régime. Si certains comme le Rewmi de Idrissa Seck ont été domestiqués par des postes sonnants et trébuchants, les autres ont été liquidés. A peine élu, il a ouvert les hostilités par la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) contre les anciens du régime. De la double douzaine de personnalités de l’ancien régime visé par ladite Cour, seuls le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et l’ancien Directeur du Cadastre Tahibou Ndiaye seront entendus et jugés. Les ambitions politiques de Karim Wade seront finalement annihilées par sa condamnation par le juge Henri Grégoire Diop, président de la Crei. Sorti de prison nuitamment, il est depuis «exilé» à Doha avec la perte de ses droits civils et politiques. Idem pour l’ancien maire de Dakar dont les ambitions ont été freinés par sa condamnation dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar. Comme un monstre politique, Macky est finalement arrivé à «tuer» tous ses opposants menaçants. Ce qui fait que si l’affaire Sweet gate passe, il n’aura plus en face de lui un opposant  sérieux. Sacré Macky !

Le mandat

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