Fast-track de Macky Sall et réponse rapide du Conseil constitutionnel, avis ou décision ? LA RÉDACTION 6 mars 2024 à 10:16
Le Président de la République, Macky Sall, a rapidement mobilisé la méthode « Fastrack » pour solliciter l’avis du Conseil constitutionnel concernant les conclusions du dialogue national. Le 4 mars, après avoir reçu ces conclusions, le Président a envoyé, dans l’après-midi même, une demande d’avis au Conseil constitutionnel. Cette démarche visait à obtenir un retour rapide du Conseil sur les propositions issues du dialogue national.
Selon le journal Enquête, le Conseil constitutionnel a réagi promptement à cette sollicitation, rendant son avis dans un délai de 24 heures, le 5 mars. Toutefois, l’avis rendu par le Conseil constitutionnel n’a pas suivi les recommandations du dialogue national initié par le Président Macky Sall. Le Conseil a notamment rejeté la proposition selon laquelle l’élection présidentielle se tiendrait le 2 juin 2024, sans toutefois préciser une nouvelle date ni les critères de choix de cette dernière.
En outre, le Conseil constitutionnel a confirmé que seuls les 19 candidats retenus lors des vérifications préliminaires des candidatures seraient maintenus, écartant ainsi la possibilité d’ajouter d’autres candidats. Cette décision va à l’encontre d’une autre suggestion du dialogue national, qui proposait d’ouvrir la possibilité pour d’autres candidats de faire réévaluer leur candidature par le Conseil constitutionnel.
Quant à la proposition de permettre au Président Macky Sall de rester en fonction après le 2 avril, date de la fin de son second mandat, jusqu’à l’installation de son successeur, cette idée a également été rejetée. Le journal n’a cependant pas spécifié si le Conseil constitutionnel a approuvé que ce soit le président de l’Assemblée nationale qui assure l’intérim, la suppléance ou la transition, étant donné que ces termes impliquent des rôles et des pouvoirs distincts.