Le défi pressant des ressources halieutiques pèse lourdement sur les épaules de tous les acteurs de la pêche au Sénégal, en particulier ceux engagés dans la pêche artisanale. La rareté de ces précieuses ressources trouve son origine dans une multitude de facteurs, les plus préjudiciables étant le non-respect des filets de pêche et des périodes de repos écologique. Toutefois, une lueur d’espoir émerge avec la mise en place d’un comité de gestion au sein de l’Aire Marine Protégée (AMP) de Kaaloolal, grâce à un effort concerté des acteurs de la pêche et de l’agriculture.

L’objectif principal de ce comité est clair : sensibiliser et inciter tous les intervenants au sein de l’AMP à respecter les règles établies collectivement, avec l’aval des autorités locales. Selon Ousmane Coly, président  de ce comité, la collaboration avec la direction des aires marines protégées a transformé radicalement la surveillance des côtes maritimes. Les résultats commencent à se manifester, permettant l’émergence de nouvelles sources de revenus, notamment la culture d’huîtres, le maraîchage et l’apiculture, largement gérés par des femmes dynamiques.

Malgré ces succès prometteurs, le défi persiste sous la forme d’une pénurie criante de personnel qualifié et d’équipements adaptés pour mener à bien les opérations de surveillance. Les héros méconnus de Kaaloolal sont prêts à tout pour surmonter ces obstacles, conscient que la préservation de leurs ressources naturelles est la clé d’un avenir florissant. Plongeons dans le récit fascinant de cette communauté déterminée à sécuriser son environnement, redéfinissant ainsi les normes de la gestion des ressources naturelles au Sénégal.

Paule Kadja traore