« Célébration Écologique : Mbour au Cœur de la Journée Mondiale de la Couche d’Ozone »

En ce 14 septembre, le quai de Mbour  a été choisi comme lieu de célébration de la Journée Mondiale de la Couche d’Ozone. Ce choix n’est pas anodin, car ce quai abrite une chambre froide respectueuse de l’environnement. Cette chambre froide, utilisée par les mareyeurs locaux pour conserver leurs produits halieutiques, fonctionne grâce aux hydrocarbures, en particulier le propane, et tire son énergie du soleil.

L’État et ses partenaires accordent une grande importance à la promotion de ce type d’investissements. Le Directeur de l’Environnement et des Établissements Classés, Baba Dramé, présidant la cérémonie, a souligné les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre la détérioration de la couche d’ozone et les avantages que cette lutte procure en matière de climat. C’est pourquoi la Journée Mondiale de la Couche d’Ozone, instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies, est commémorée chaque année le 16 septembre.

Pour l’édition 2023, le thème choisi par le Secrétariat de l’Ozone est « Protocole de Montréal : restaurer la couche d’ozone et réduire le changement climatique ». Ce thème vise à unir les efforts et les actions menés dans le cadre des accords multilatéraux sur le climat pour préserver la couche d’ozone et atténuer le changement climatique, l’une des plus graves menaces mondiales actuelles.

Au Sénégal, tout comme dans le reste du monde, cette journée est marquée par des activités d’information et de sensibilisation sur les enjeux liés à la destruction de la couche d’ozone et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.

Cette occasion a également été saisie pour rappeler que la célébration de la Journée Mondiale de la Couche d’Ozone permet de transmettre des messages forts aux acteurs de la réfrigération et au grand public concernant la mise en œuvre du Protocole de Montréal et de ses amendements au Sénégal, notamment l’Amendement de Kigali. Cet amendement offre l’opportunité de promouvoir des réfrigérants naturels, ayant un potentiel de destruction de l’ozone nul et un faible potentiel de réchauffement global. Il encourage également l’intégration de nouvelles technologies propres et de l’efficacité énergétique dans le choix des équipements de refroidissement, afin de réduire la consommation énergétique d’un secteur en croissance constante en raison de l’augmentation de la population et des températures.

L’équipement respectueux de l’environnement en question illustre parfaitement le thème de cette Journée Mondiale de la Couche d’Ozone, justifiant ainsi le choix de célébrer l’événement à Mbour, afin de concilier les paroles aux actions.

La cérémonie a été l’occasion d’informer et de sensibiliser les utilisateurs de réfrigérants, les importateurs de fluides frigorigènes, les organismes de contrôle, les autorités et le grand public sur la problématique de la destruction de la couche d’ozone et le rôle essentiel que jouent le Protocole de Montréal et l’Amendement de Kigali dans la préservation de la couche d’ozone et la lutte contre le changement climatique.

À partir du 1er janvier 2024, le système dématérialisé de pré-dédouanement et les autorisations d’importation des HFC entreront en vigueur, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Amendement de Kigali.

La réussite de la mise en œuvre de l’Amendement de Kigali pour améliorer la chaîne du froid dépendra de l’introduction d’alternatives viables et performantes, adaptées à la hausse des températures. La disponibilité sur le marché de nouveaux équipements et technologies respectueux de la couche d’ozone et du climat est un enjeu majeur pour l’avenir du secteur de la réfrigération.

Pour atteindre cet objectif, le renforcement des capacités techniques des acteurs, notamment par l’intégration des enjeux environnementaux liés aux nouvelles technologies dans les programmes de formation des écoles spécialisées en réfrigération, est essentiel.

Avec la transition en cours sous l’impulsion de la communauté internationale, le secteur de la réfrigération connaîtra d’importants changements à partir de 2024, avec la réduction de la consommation des hydrofluorocarbones. Il est donc nécessaire de s’y préparer dès maintenant en adaptant nos pratiques.

Le Coordonnateur National du Projet Refroidissement Respectueux de l’Ozone et du Climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (ROCA) GIZ/Sénégal, le Dr. Abdoulaye Gaye, a souligné que le projet ROCA vise à réduire l’impact climatique du secteur de la réfrigération et de la climatisation au Sénégal en promouvant les réfrigérants naturels respectueux de la couche d’ozone et en améliorant l’efficacité énergétique des appareils de refroidissement. Ce projet, cofinancé par l’Union Européenne et la coopération allemande, se concrétise par diverses initiatives telles que le conseil politique, le renforcement des capacités et le transfert de technologie.

L’impact environnemental des réfrigérants est une préoccupation mondiale depuis des décennies, et à juste titre. Les réfrigérants utilisés par le passé ont eu des conséquences directes et néfastes sur le climat, que ce soit en termes de déplétion de la couche d’ozone ou de réchauffement climatique. La réparation de la couche d’ozone est donc une étape cruciale pour préserver notre planète et lutter contre la crise climatique mondiale, nécessitant à la fois des mesures réglementaires et commerciales.

Paule Kadja TRAORE

Previous post Suspension de visas avec le Niger, Mali, Burkina Faso: en France, le monde de la culture inquiet
Next post Cheikh Issa Sall nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations