L’Association sénégalaise de normalisation (ASN) a organisé lundi à Dakar une session de formation destinée aux agents de l’Etat, impliqués dans le secteur de l’assainissement.
Cet atelier de renforcement de capacités des acteurs de l’assainissement porte sur « les normes de l’assainissement autonome », a précisé le directeur général de l’ASN, Abdourahmane Dione, lors de cette rencontre de trois jours dont il présidait la cérémonie officielle d’ouverture. Il s’agit, selon lui, « des normes internationales ISO 30 500 sur les toilettes innovantes, ISO 31800 sur les unités de traitement des boues de vidange mais aussi ISO 24 521 sur le management des systèmes d’assainissement autonome et la série de normes sur les fosses septiques, récemment publiée ». 

 Cette formation, à travers ces différentes normes, devrait permettre aux services de l’Etat de mettre à disposition des populations, « des services d’assainissement de qualité, qui respectent l’environnement, permettant de garantir la santé et la sécurité des citoyens », a indiqué le DG de l’ASN.  Il souligne que « pour parler de qualité, il faut définir les caractéristiques des spécifications techniques d’un service ou produit de qualité, qui se font à travers des normes ».  « Nous avons élaboré ces normes qui doivent être comprises et les acteurs doivent se les approprier. C’est pourquoi, nous tenons cette session de formation », a indiqué Abdourahmane Dione, insistant sur l’importance de sensibiliser les populations « sur la culture qualité ».  Concernant le secteur de l’assainissement, les populations ont besoin d’être informées et sensibilisées « sur le danger d’avoir recours à des systèmes d’assainissement qui ne répondent pas aux normes mais également sur le fait qu’il existe, aujourd’hui, des systèmes abordables qui respectent l’environnement écologiques », a-t-il poursuivi. 

Il a de même évoqué « le renforcement des capacités des prestataires de l’assainissement sur les normes, pour qu’ils puissent maîtriser les spécifications techniques, afin qu’ils puissent les traduire sur les services ou les produits offerts aux populations ».  Il soutient que l’Etat doit investir et mettre en place « un environnement adéquat » pour attirer les investisseurs pour amener les techniciens à produire « des ouvrages d’assainissement de qualité ».  M. Dione note toutefois que des étapes doivent être franchies, car après homologation d’une norme, elle doit être opérationnalisée afin que les acteurs sur le terrain, puissent travailler, en tenant compte des spécifications techniques qui y sont inscrites.  Cela doit être fait avant la vulgarisation de la norme au niveau national, a précisé le DG de l’Association sénégalaise de normalisation.

APS