AGRESSION DE LA ZONE HUMIDE DES NIAYES : Mame Thierno Dieng à l’assaut des brigands

Le Ministère de l’Environnement et du Développement durable relève au niveau de la zone dite de la « grande Niaye » de Pikine et extensions, une intensification d’activités illicites de remblaiements clandestins de surfaces comprises dans les plans d’eau. Des personnes malintentionnées se servent de cette zone pour étendre l’assiette foncière de certains titres limitrophes, au passage non considérés comme acquis, au regard de la réglementation environnementale. Dans le communiqué qui nous ait parvenu hier, le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a rappelé que lesdites dépendances situées aux alentours du site « Technopôle » comprennent des dépressions où convergent les eaux provenant de la nappe phréatique et des eaux pluviales, avec les fonctions écologiques et socio-économiques d’importance suivantes : Maintien de la biodiversité en servant d’habitat à des espèces floristiques et faunistiques menacées, lieu de reproduction et étapes migratoires pour 223 espèces d’oiseaux ; Contribution inestimable à l’atténuation des inondations, à l’amélioration de la qualité des eaux par le recyclage, à l’épuration bactériologique, à l’interception des matières en suspension, au stockage du carbone atmosphérique par séquestration, à la production d’oxygène et à la dépollution de l’air ; Lieux abritant des activités maraichères occupant un nombre de 600 personnes. Compte tenu des fonctions essentielles liées à cette zone et conformément aux missions assignées au Département par le Chef de l’Etat, le communiqué indique, le ministère de l’Environnement et du Développement durable va adresser un rappel ferme à la loi aux auteurs des actions illicites, très dommageables à la préservation du cadre de vie des populations et au maintien des équilibres biophysiques de notre capitale. Enfin, il convient de noter que cette situation avait amené le Ministre de l’Environnement et du Développement durable à effectuer une descente sur les lieux, courant février 2018, pour marquer la position de la puissance publique et une telle posture demeure actuelle. A cet effet, le Centre de Gestion des Urgences environnementales du Ministère et la Section Environnement de la Gendarmerie nationale, sont à l’œuvre sur le terrain pour constater et donner suite à toutes tentatives d’agression de cette zone humide protégée.
Paule Kadja TRAORE

 

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