Accusé d’être sous l’influence des lobbys LGBT+ : Mouhamed Mbougar Sarr réagit

Son roman « De purs hommes », qui traite de l’homosexualité et de l’homophobie au Sénégal, a reçu de l’association Verte Fontaine et des Editions du Frigo le Prix du Roman gay. Ce qui a valu à Mouhmaed Mbougar Sarr les foudres de certains sur les réseaux sociaux et sur le continent où ces sujets dérangent. 


Interpellé par « Jeune Afrique » lui demandant s’il s’agissait d’ »un cadeau empoisonné », l’écrivain sénégalais répond : « Je trouve étrange qu’il arrive maintenant, pour un roman paru il y a trois ans. J’ai été surpris, mais cela m’a aussi fait sourire. Le prix Goncourt produit de pareils effets : beaucoup en veulent un morceau. »

Allant plus loin, il explique dans les colonnes du magazine panafricain : « Au fond, ce prix m’indiffère, mais je me serais bien passé de la polémique qu’il a générée, qui me prête des intentions invraisemblables et m’éloigne de la littérature [il a été accusé d’être sous l’influence des lobbys LGBT+, Ndlr]. Désormais, quelle que soit la position que j’adopte, elle pourrait m’être reprochée par quelques-uns. C’est la rançon de la surexposition médiatique. »


Sarr soutient qu’il doit « accepter de vivre avec, c’est-à-dire ne pas répondre à toutes les polémiques, refuser de comparaître devant tous les tribunaux institués pour clarifier des positions. Mon tribunal, c’est ma conscience. Mes juges, ce sont mes livres. Je voudrais demeurer un écrivain, quelqu’un qui assume ces moments de tension créés par le langage littéraire, lequel est subtil, ambigu, fait de malentendus. Cette ambiguïté, dérangeante pour certains, moi, m’intéresse ».

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