ACCIDENT DE LA ROUTE: LES JEUNES ÂGÉS ENTRE 5 ET 29 ANS LES PLUS TOUCHÉS

On dénombre 1 035 000 morts chaque année dans le monde. 3000 à peu près par jour, cela veut dire que chaque minute, il y a mille personnes qui décèdent dans le monde. Ces accidents constituent la première cause de mortalité pour les jeunes de la tranche d’âge 5 à 29 ans. Les accidents de la route ne restent pas sans conséquences. Au-delà des pertes en vies humaines il y a un impact négatif sur l’économie également.

Nathalie Chivassa experte principale sécurité routière avance dans ce sens que « le Sénégal n’est pas le seul pays à souffrir des accidents de la circulation avec les chiffres publiés par l’OMS dans son dernier rapport, j’ai voulu montrer quelques chiffres clés notamment que les personnes les plus touchées sont les jeunes de 5 à 29 ans ».

« Les accidents occasionnent 5% de perte, si on ne fait rien on risque d’aller jusqu’à 20% »
Intervenant dans le cadre d’un atelier de sensibilisation et d’information des journalistes sur le transport, elle souligne que la moitié des accidents concernent des piétons, des cyclistes, des motocyclistes. « Ça veut dire que les personnes les plus touchées par les accidents, ce sont les personnes les plus vulnérables dans la société. Un enfant de cinq ans ne conduit pas mais quand il part à l’école, il peut subir un accident », a-t-elle étayé. C’est pourquoi, l’experte est convaincue qu’il faut des efforts coordonnés avec tous les sous-secteurs de la sécurité routière, pour qu’on arrive à éviter tous ces drames.
Les accidents, c’est également des pertes énormes qui peuvent se répercuter sur le PIB.

Selon Mme Chivassa c’est avec des pertes de PIB de 3 à 5% au niveau national et surtout « si on ne fait rien on risque d’aller jusqu’à 20% », a-t-elle prévenu. Avant de s’empresser de commenter : « Cela veut dire que les efforts de développement sont absorbés dans les accidents. C’est un drame pour tous les pays qui cherchent à émerger ».

Elle souligne que le Sénégal est confronté à ce problème au même titre que les autres pays. La situation au Sénégal c’est comme les chiffres mondiaux. Ce sont les usagers jeunes qui sont les plus vulnérables. « Même si beaucoup d’efforts sont consentis, on doit continuer d’améliorer la sécurité des infrastructures en tenant compte de ces usagers vulnérables, par piétons, les intersections, les routes qui ont un profilage beaucoup plus sécurisé », a recommandé l’experte. Un engagement suscité par le fait qu’il y a une méconnaissance du code de la route et une difficulté à le faire appliquer, que le gouvernement cherche à changer aujourd’hui.

Sur cette base, Nathalie Chivassa soutient que les défis c’est d’arriver à « des opérations coordonnées au niveau des routes, des véhicules et des conducteurs ». C’est aussi parvenir à avoir des « actions préventives » et ne plus attendre qu’on intervienne après l’accident et d’appliquer la loi. Parce qu’il faudrait bien qu’on applique en un moment donner la limitation de vitesse. On devrait arriver à ça un jour.

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