ASSAINISSEMENT : L’Onas annonce le renouvellement de tout le réseau de Dakar sera d’ici 30 mois

Le Directeur des Etudes et de la Planification de l’Onas a annoncé ce mercredi  lors d’un atelier de formation à l’intention des journalistes, que le réseau d’assainissement vieillissant de la région de Dakar sera complètement renouvelé d’ici 30 mois. La demande de renouvellement de réseau est estimée à 300 kilomètres à Dakar.

Le calvaire de la population dakaroise concernant l’assainissement sera bientôt un vieux souvenir. En effet, Directeur des Etudes et de la Planification de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) a attesté ce mercredi que le réseau d’assainissement de Dakar sera entièrement refait. « D’ici 30 mois, tout le réseau d’assainissement de Dakar sera renouvelé », assure Kader Konaté. Le besoin de renouvellement de réseau de Dakar est de 300 kilomètres compte non tenu du collecteur Hann-Fann, révèle M. Konaté qui faisait une présentation, hier mercredi, lors d’un atelier de formation de la presse sur les enjeux de l’assainissement. Le réseau d’assainissement de Dakar est vieux de 70 ans dans certains quartiers de Dakar. De nombreuses casses ont été constatées sur le réseau.En 2018, on a dénombré 285 casses, en 2019, 349 casses et pour 2020, il y a eu 529 casses. Le Directeur de l’Exploitation et du Contrôle de l’Onas, PedreSy, a expliqué que ces casses sont plus importantes dans les anciens quartiers de Dakar (Fass-Gueule Tapée, Hlm, Plateau, Médina, Grand-Dakar, Sicap-Liberté) car les réseaux sont faits en amiante-ciment, une matière qui est dépassée. Déjà, un projet est en cours dans les communes de Médina Gueule-Tapée-Colobane pour remplacer plus de 40 kilomètres de réseaux avec des conduites  Pvc plus résistantes.

En outre, PedreSy a insisté sur la nécessité de sensibiliser les populations car avec le curage, lors des opérations pré-hivernage, il a été constaté que des tonnes de matières solides sont introduites dans le réseau, ce qui qui impacte le fonctionnement des ouvrages d’assainissement.

6,2 milliards de redevances assainissement en 2020

Le défi du financement est aussi réel à l’Onas. La redevance assainissement représente 90% des ressources de financement de la structure créée en 1996.Cette redevance est prélevée sur la consommation d’eau des usagers qui utilisent les services d’assainissement. Cependant, elle n’est pas suffisante pour financer le secteur et est rarement recouvrée totalement. Selon Directeur Commercial et de la Communication de l’Onas, Bassirou Sow, seuls 6,240 milliards de redevance ont été encaissés en 2020. Cela ne couvre que 51% des charges de l’Onas en termes d’investissement pour l’assainissement. Le Directeur de la communication de l’Onas a souligné que le paiement de la redevance assainissement se fait par l’usageren fonction de sa consommation en eau. Cette redevance n’est payée que dans les zones ayant un réseau d’assainissement.

Malgré ce défi de financement, l’Onas compte atteindre ses objectifs avec l’appui de l’Etat. Le taux d’accès à l’assainissement en milieu urbain est de 74% et de 54% en milieu rural au Sénégal. Ainsi, un contrat de performance a été signé entre l’Onas et l’Etat, rappelle le Directeur des Etudes et de la planification de l’Onas, Kader Konaté. Avec ce contrat, l’Onas s’engage à améliorer l’accès à l’assainissementen impliquant les populations et l’Etat à mettre des ressources financières à la dispositionde la structure etc. M. Konaté informe aussi que l’Onas a 19 projets en cours pour un portefeuille de 214 milliards de francs Cfa.

En direction de l’hivernage, le Directeur de l’Exploitation et du Contrôle de l’Onas, PedreSy, a précisé que pour la gestion des eaux pluviales, il y a 25 stations de pompage à Dakar. Pour le département de Guédiawaye, l’Onasdispose de 9 stations de pompage avec un réseau connecté qui permetd’acheminer les eaux en mer ; Pikine a aussi son réseau interconnecté. Rufisque a son réseau et une station de pompage pour gérer les eaux pluviales. L’essentiel de ces ouvrages sont réalisés dans le cadre du Programme décennal de lutte contre les inondations.

Procédant à l’ouverture de l’atelier, le Directeur général de l’Onas, Docteur Ababacar Mbaye,  a indiqué que la formation est une étape très importante dans la collaboration entre sa structure et la presse. Les termes de l’assainissement étant techniques avec «un langage métier», M. Mbaye pense que le renforcement de capacité des journalistes permet de les familiariser avec ce que fait l’Onas. 

Kadja TRAORE

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