UN RÉSEAU INTERNATIONAL MILITE POUR UNE MEILLEURE COOPÉRATION AUTOUR DES VALEURS CULTURELLES

Des institutions et acteurs culturels d’Europe et d’Afrique, réunis au sein du Réseau international des valeurs culturelles (REVAC), ont fait part de de leur souhait de travailler à une « meilleure coopération culturelle’’, au terme de la première réunion que cette plateforme a tenue lundi à Dakar. 

Le REVAC qui se présente comme une plateforme d’échanges, de recherches et d’actions, « va réfléchir sur toutes les questions qui concernent le monde d’aujourd’hui, afin de prendre un nouveau départ pour une meilleure coopération culturelle », a dit son président, le Sénégalais El Hadji Malick Ndiaye.

Selon M. Ndiaye, la rencontre de Dakar, prévue pour deux jours (20-21 juin), va porter sur des sujets tels que la question de la restitution des biens culturels, les archives et les banques culturelles. 

« Nous allons questionner sur par exemple : c’est quoi restituer aujourd’hui ? Dans la restitution, il y a la question de la langue qui se pose, comment dire restitution en wolof ou dans une autre langue ? Il y a aussi les questions liées aux musées également qui seront prises en compte », ajoute El Hadj Malick Ndiaye, par ailleurs conservateur du musée de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN/UCAD).

Dans un contexte international marqué « de toutes parts par des questions d’ordre politique, sociologique et économique », il juge « nécessaire de retisser les liens entre culture, savoir et économie, qui nous unissent, et les canaux de dialogue et de partage pour revenir aux fondamentaux du développement humain, de la solidarité, de la justice sociale ». 

Le REVAC veut aider les acteurs et les institutions engagés dans cette perspective « à mieux redéfinir ces fondamentaux et à être auprès des sociétés qui veulent développer des expériences innovantes dans le domaine de la culture, de l’économie, mais surtout des musées pour recréer un nouveau modèle qui fait sens surtout en Afrique », a indiqué son président. 

Cette plateforme dont le siège se trouve au musée de l’IFAN, est composé d’acteurs pluridisciplinaires avec des profils de chercheurs, de conservateurs, de scénographes, d’experts en finance, d’experts de la propriété intellectuelle et de juristes.

Des institutions situées en Europe et en Afrique font également partie du REVAC.

Selon son président, la rencontre de Dakar va également permettre de parler l’expérience des banques culturelles au Mali, au Bénin et au Togo. 

« Les banques culturelles inventées au Mali sont des modèles qui ont été retravaillés et ont voyagé un peu partout dans le monde. Le REVAC les récupère pour ce capital épistémique et essaie d’en faire quelque choses, mais en le connectant dans la pratique », a expliqué El Hadji Malick Ndiaye. 

Il ne s’agit pas pour le REVAC de créer une banque culturelle ou un « muséo-banque », mais « nous allons offrir une plateforme de lisibilité et de compréhension du phénomène ». 

« L’objectif de ce réseau ne sera pas évidemment de sillonner le continent pour monter des muséo-banques. Cela n’empêche pas que le REVAC vienne en appui et en appoint à des initiatives qui vont se créer une fois que le champs épistémique sera dégagé », ajoute El Hadj Malick Ndiaye, par ailleurs directeur artistique de la Biennale de Dakar. 

Le Réseau international des valeurs culturelles est en partenariat avec l’IFAN-UCAD, les Maisons de la sagesse-Traduire – un réseau de circulation de langues, cultures, d’idées, de savoirs et de pratiques -, ainsi que les Universités Paris 8 et 10. 

Il compte aussi comme partenaires le Musée des arts africains, amérindiens et océaniens de Marseille, le studio Gardère et l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Bretagne, en France. 

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