Transparence des finances publiques : Pape Malick Ndour exige la publication du rapport d’exécution budgétaire de l’année 2024

La rupture systémique avec les vieilles pratiques. Un crédo porté par l’actuel régime qui, en publiant les rapports de la cour des comptes -faisant état de falsifications de chiffres- consolidait cette volonté. Plus d’un an après leur prise de pouvoir, voilà que le gouvernement dirigé par le premier ministre Ousmane Sonko est interrogé sur un présumé manque de transparence dans la gestion des finances publiques. Dans une note parvenue à Seneweb, Pape Malick Ndour, membre de l’Alliance pour la République (APR), fait part de son inquiétude par rapport à la non publication du rapport d’exécution budgétaire de l’année 2024, près de cinq (05) mois après la clôture de l’exercice. 

Pour lui, cet acte « est une violation flagrante de la loi portant code de transparence et une rupture malheureuse avec la pratique administrative courante ».

Se basant sur la note de conjoncture publiée par la direction de la prévision et des études économiques, rattachée au ministère de l’économie du plan et de la coopération, l’opposant estime que le gouvernement devra « impérativement » apporter des éclaircissements sur « l’augmentation artificielle » des recettes budgétaires de 2024 à hauteur de 131 milliards FCFA, un montant « prétendument » rattaché à l’exercice 2023 puis réinscrit en 2024.

Il ne s’arrête pas là. Pape Malick Ndour poursuit en affirmant n’avoir aucune indication sur le ‘rattachement en 2024 des dépenses’ pour lesquelles les 131 milliards ont servi à financer en 2023.

« Soyons clairs : intégrer en 2024 des recettes déjà recouvrées et dépensées en 2023, sans rattacher les dépenses afférentes, constitue une manœuvre de falsification comptable. Pire, une tentative manifeste de maquillage du déficit budgétaire, afin de rester dans les limites autorisées, face à l’impossibilité d’atteindre les objectifs de recettes fixés dans la loi de finances rectificative », lance-t-il.

Le membre de l’APR de conclure : « Qui parlait encore de falsification de chiffres ? J’espère que la question de la publication régulière des rapports publics sera abordée lors du pseudo-dialogue ».

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *