À la veille de la Fête du Travail, les employés de Tamou Fishing International alertent sur une situation critique menaçant l’avenir de l’entreprise. Victime des inondations de 2020 et empêtrée depuis dans un contentieux jugé injuste, la société peine à se relever. Les travailleurs appellent à la justice et à la sauvegarde de centaines d’emplois.
Le 30 avril 2025, à quelques heures de la Journée internationale des travailleurs, le personnel de Tamou Fishing International est monté au créneau lors d’une conférence de presse. Inquiets pour l’avenir de leur entreprise, les employés ont dénoncé une situation qu’ils jugent intenable, et dont les conséquences pourraient être désastreuses sur le plan social et économique.
Entreprise à capitaux privés, Tamou Fishing s’est imposée ces dernières années comme un acteur clé de la pêche industrielle au Sénégal. Elle a permis la création de centaines d’emplois, favorisé l’exportation, et contribué à l’économie locale. Mais depuis les inondations de septembre 2020, l’entreprise installée à Diamniadio traverse une crise profonde.
Les pluies diluviennes des 4 et 5 septembre 2020, reconnues comme sinistre national, ont lourdement affecté ses infrastructures. Le Plan ORSEC, déclenché le 8 septembre, a confirmé l’ampleur des dégâts : pertes humaines, destructions matérielles, et effondrement de nombreuses activités économiques.
Malgré les 10 milliards de FCFA débloqués par l’État, dont 3 milliards réservés aux sinistrés, Tamou Fishing n’a bénéficié d’aucun soutien notable. Pire encore, un contentieux judiciaire, dont les travailleurs dénoncent le manque de fondement, entrave désormais la reprise de l’entreprise.
« Nos lignes de production, nos équipements, nos foyers… tout est touché. Le risque d’un arrêt total est réel », alerte une représentante du personnel. Pour Céline Nadji, il ne s’agit pas d’une attaque contre la justice : « Nous faisons confiance aux institutions, mais nous alertons sur l’urgence sociale. Des centaines de familles dépendent de Tamou Fishing ».
Les employés rappellent les engagements du président Bassirou Diomaye Faye, qui a fait de l’emploi un levier central du développement. « Nous ne réclamons aucun privilège, seulement justice et équité », martèle Céline Nadji.
En cette veille du 1er mai, journée dédiée aux droits des travailleurs, l’appel des employés sonne comme un cri du cœur :
« Sauver Tamou Fishing, c’est préserver des emplois, soutenir l’économie locale et honorer l’effort collectif de développement. »
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