Session extraordinaire du Giaba : La pandémie dicte sa loi dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme

La pandémie de Covid-19 a eu une incidence dans la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT). En effet, au cours d’une session extraordinaire, qui s’est ouverte à Saly depuis hier, le juge Kimélabalou Aba, directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a déploré le fait que l’apparition de la Covid-19 a sapé tous les efforts entrepris par les États.
« Au niveau ouest-africain, la CEDEAO a adopté un plan d’actions pour lutter contre le BC/FT. Et la Covid est malheureusement venue annihiler tous les efforts des États. Au point que la mobilisation des ressources qui devraient soutenir la mise en œuvre de ce plan d’actions a été retardée », a assuré M. Aba.
Il espère quand même qu’avec la vaccination et les efforts entrepris par les pays pour juguler la maladie, que les conditions favorables seront trouvées pour mener une lutte vigoureuse contre le terrorisme. 
« Les terroristes profitent de la faiblesse des États et cette Covid a affaibli les États dans leur lutte. Mais nous espérons qu’avec la détermination de toutes les autorités étatiques ouest-africaines, cette situation sera renversée. Nous comptons sur les uns et les autres, tous les acteurs impliqués dans cette lutte pour conjuguer leurs efforts pour pouvoir éradiquer le terrorisme et faciliter la mise en œuvre des programmes de développement au profit des populations ouest-africaines », insiste le juge Kimelabalou Aba.
Vu le contexte qui prévaut, cette session extraordinaire se tient afin de permettre au Giaba de rattraper les activités qui n’ont pas pu se tenir au cours de l’année dernière du fait de la pandémie.
Aussi, cette session permettra d’apprécier le niveau d’engagement et les progrès enregistrés par les pays qui ont été évalués à savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Ghana et le Sénégal en 2016, 2017 et 2018. Il s’agira aussi d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations qui ont été formulées dans le rapport d’évaluation mutuelle au regard des déficiences qui ont été constatées dans leurs systèmes juridiques et institutionnels de LBC/FT.

Seneweb

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