Sensibilisation Khessal ou propagande LGBT : Le film sénégalais Timpi Tampa crée la polémique

Le 9 mai dernier, le long métrage sénégalais « Timpi Tampa » a été lancé en salle dans une vingtaine de pays et retransmis en avant-première au cinéma Pathé. Le film en wolof de Adama Bintou Sow réalise actuellement un carton, mais est loin de faire l’unanimité dans son propre pays.
Sans vous spoiler, le film retrace l’histoire de Khalilou, un étudiant de 20 ans vivant à Dakar avec sa mère atteinte d’un cancer causé par des produits de dépigmentation (et la pression sociale). Pour lutter contre le « khessal », le jeune homme décide de se passer pour une femme pour convaincre des filles à la peau foncée à participer aux concours de beauté.
Le film a été plébiscité avec le prix ”Agir pour l’égalité’’, une mention spéciale du jury au festival Vues d’Afrique de Montréal et une mention dans la section Perspectives au Fespaco. L’acteur principal, Pape Aly Diop qui incarnait Khalilou et Leila, a aussi reçu le prix meilleur comédien au festival Vues d’Afriques.
Cependant, une partie des Sénégalais n’a pas approuvé le scénario. Sur la toile, nombreux sont ceux qui ont vu une propagande pour la communauté LGBT en toile de fond de la sensibilisation contre la dépigmentation de la peau.
Sur le réseau social X, le film « Timpi Tampa » déchaîne déjà les passions. « Ils se foutent de nous. Ils pouvaient sensibiliser contre la dépigmentation sans faire une propagande en faisant passer un homme pour une femme », écrit sur X Ghost, qui compte pas moins de 23 000 abonnés. D’autres se disent tout simplement déçus, pendant que certains réclamaient un rôle féminin au lieu de déguiser Khalilou en femme.
Tout de même, tous ne sont pas du même avis. Pour certains, se limiter à la bande annonce ou aux premières images de Timpi Tampa peut être trompeur, pendant que d’autres défendent l’idée selon laquelle faire déguiser un homme en femme signifie propagander pour la communauté LGBT.