Secteur extractif : Évolution significative des recettes publiques issues passant de 109 milliards FCFA en 2014 à 346 milliards FCFA en 2023

Le Président du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE), Thialy Faye a exhorté les parlementaires à jouer pleinement leur rôle de contrôle, de veille et d’orientation des politiques publiques liées au secteur extractif. Il les a aussi invités à s’approprier les données disponibles et à porter la voix des citoyens dans le débat public.
« Notre ambition collective doit être claire : maintenir le Sénégal comme un pays modèle, où les ressources naturelles sont une chance pour tous, et non un privilège pour quelques-uns », a-t-il déclaré, plaidant pour la poursuite d’un dialogue national permanent et inclusif.
C’était à l’occasion d’une rencontre stratégique réunissant le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop et ses agents et des parlementaires.
À travers la publication régulière des Rapports ITIE, douze rapports annuels et deux semestriels à ce jour, le CN-ITIE s’efforce d’ancrer un débat public fondé sur des données factuelles. Ces rapports ont mis en évidence une évolution significative des recettes publiques issues du secteur extractif, passant de 109 milliards FCFA en 2014 à 346 milliards FCFA en 2023.
« Le premier semestre 2024 confirme cette dynamique, avec 236,59 milliards FCFA de contribution du secteur. Sur cette enveloppe, 225,49 milliards FCFA sont directement allés au budget de l’État, soit 95,31% de l’enveloppe globale. Le total des revenus générés par le secteur extractif du Sénégal au 1er semestre 2024, représente 64% du total des revenus générés par ce même secteur durant l’exercice 2023. Ce qui laisse présager d’un impact positif des activités des entreprises du sous-secteur des hydrocarbures sur l’économie du Sénégal. Toujours dans le courant du 1er semestre 2024, les transactions effectuées par les entreprises avec des fournisseurs locaux et étrangers s’élèvent à 862 822 616 237 FCFA, dont 342 milliards FCFA captés par des entreprises nationales. Les dépenses sociales ont atteint un montant total de 2 569 541 337 FCFA, tandis que les paiements environnementaux s’élèvent à 972 102 698 FCFA », a expliqué Thialy Faye.
Il a insisté sur plusieurs recommandations clés pour une gouvernance plus équitable. Notamment, l’opérationnalisation du Fonds de péréquation, avec plus de 15 milliards FCFA à redistribuer aux collectivités territoriales ; le renforcement de la transparence dans l’octroi des permis miniers et des contrats pétroliers, à travers une étude en cours et un audit mené par le ministère ; l’accès public au Registre des Bénéficiaires Effectifs, dont le décret est en attente. Un meilleur suivi des obligations environnementales des entreprises extractives. Ces points feront l’objet d’une évaluation lors de la prochaine Validation ITIE du Sénégal, prévue à partir du 1er juillet 2025. En 2021, le Sénégal avait obtenu un score de 93/100, le classant parmi les pays les plus performants. 

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