RÉSULTATS DU PROJET SEN BIO-INFOS : 8221 espèces connues répertoriées au Sénégal

Les résultats du projet Système national d’information sur la biodiversité (SenBio-Infos)exécuté par un consortium de 8 institutions de recherche sont permis d’avoir une base de données pour ce secteur. D’après ces données, le Sénégal compte environ 8221 espèces connues.

Depuis 1998, aucune évaluation exhaustive des ressources biologiques nationales n’a été entreprise. Ainsi, il se posait un problème de centralisation, de traitement et de disponibilité des données sur la biodiversité au Sénégal. Pour mettre fin à cela, le projet Système national d’information sur la biodiversité (SenBio-Infos) a été lancé en octobre 2016. Ce projet a été exécuté par un consortium de 8 institutions (Direction des Parcs nationaux, Direction des Eaux et Forêts, Direction des aires marines communautaires protégées, Centre de Suivi écologie, l’Ifan, Département de mathématiques-informatique, Département de Biologie animale de la Faculté des Sciences et l’Ise)pour centraliser les données dans le secteur.

Présentant les résultats, ce jeudi, lors d’un atelier national de partage, Docteur Fatimata Niang Diop, assistante du Projet Sen Bio-Infos, estime que ces résultats portent essentiellement sur une entente, la mise en place d’une charte réglementaire pour l’accès et le partage des données avec les différentes institutions du consortium. Ces résultats portent sur la mise en place d’une base de données en plus des nombreux enregistrements avec les différentes institutions. Docteur Fatimata Niang Diop souligne que d’après les données sur la biodiversité, le Sénégal compte 8221 espèces connues. Ces espèces sont réparties entre les animaux (4330), les végétaux (3 641) et les champignons (250). Parmi les animaux, il est dénombré 1400 espèces constituées de poisson, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseux, sans oublier les insectes.

Pour de 54 000 enregistrements pour le moment…

«Pour l’instant, nous avons collecté 54 137 enregistrements qui ne portent que sur des données ponctuelles qui ont été collectées dans des écosystèmes du Sénégal», renseigne l’enseignante à l’Institut des Sciences de l’Environnement (Ise). Elle poursuit qu’aujourd’hui, les collections sont énormes et il ne s’agit que d’une infime partie des données qui devraient rentrer dans la base de données. «A priori, on peut dire que les résultats obtenus sont assez satisfaisants dans la mesure où ils peuvent nous permettre de procéder à une analyse préliminaire de la situation  de certains sites», analyse-t-elle.

Bienvenu Sambou, Coordonnateur du Projet Sen Bio-Infos, rappelle que les 8 institutions du consortium qui gardaient leurs données ont collaboré ensemble pour avoir une base de données plus exhaustive. «La principale préoccupation était de centraliser les données existantes. Les différentes institutions avaient leurs données, mais elles n’étaient pas centralisées», laisse entendre le Coordonnateur du projet, par ailleurs Directeur de l’Ise. Au-delà de la centralisation de ces données sur la biodiversité, M. Sambou pense qu’il faut les numériser pour les partager correctement au service du développement durable et de la protection de la biodiversité.

La représentante du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Docteur Diatou Thiaw Niane, a confié que les résultats de ce projet sont d’une grande importance pour l’aide à la prise de décision dans le secteur. D’après la conseillère technique numéro 3 du ministre de l’Environnement, du fait de son importance et de ses enjeux, le Sénégal a consenti beaucoup d’efforts dans la préservation de la biodiversité à travers des politiques et des actions de conservations durables. Un réseau d’aires marines protégées riche d’une vingtaine de sites terrestres, marins et côtiers a été aménagé pour la cause. Même constat chez le Directeur des Parcs nationaux Abdoulaye Diop qui précise que «la biodiversité c’est tout ce qui vit et n’écarte rien» et il faut en prendre soin. Le Colonel Diop réaffirme que les résultats n’ont pris en compte qu’une infime partie de la biodiversité qui est plus dynamique dans les aires protégées qui sont «des ilots de tranquillité dans un océan de désolation» par rapport aux autres zones et du fait des changements climatiques. Toutefois, il révèle qu’aucune espèce majeure n’a disparu au Sénégal depuis la mise en place du parc de NikoloKoba.

Source Le Soleil

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