RESTAURATION DES SOLS : L’AFR100 vers la mise en place d’un mécanisme de suivi évaluation

Partages de connaissances entre pays membres, développement d’un système d’information fiable pour une gestion transparente du programme de restaurations des sols et des paysages : tels sont les points qui ont été développé lors de la rencontre des experts de l’AFR100 qui s’est tenue à Dakar du 21 au 26 septembre.

En Afrique, 65 % des sols sont dégradés et le continent voit disparaître chaque année pratiquement 3 millions d’hectares de forêts, les pertes de terres et de nutriments amputent son PIB annuel de 3 %.

Pour changer cette donne, il est impératif de miser  sur la restauration des sols permet de  tous ces paysages afin de les permettre de recouvrir leur intégrité écologique. Car, elle contribue à atténuer le changement climatique et à conforter les moyens de subsistance des populations vivant dans un environnement revalorisé. 

Aussi, après de nombreuses tentatives infructueuses de la communauté internationale pour contraindre les pays à restaurer leurs terres, les initiatives spontanées ont pris le dessus. De nombreux pays évaluent actuellement les possibilités de restauration et prennent des engagements quantifiés.

Toutefois, il est important de noter que l’Afrique a bénéficié de nombreux  programmes et de financements pour vaincre ce fléau, malheureusement, fort est de constater que beaucoup de ces initiatives se sont soldés par un échec.

D’où l’importance de migrer vers des projets durables qui incluent l’implication  de la communauté bénéficiaires et qui met l’accent sur l’intégration des femmes et des jeunes. Ainsi, l’AFR100, selon  Mamadou Diakhaté, Chef de division durabilité environnement du Nepad, compte accompagnent les projets innovants. Seulement, dit-il « ces projets sélectionnés dans le cadre la restauration des 100 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, doivent être en mesure de donner des indicateurs sur la progression transparente et l’impact de leur projet sur leur communauté». En, effet, ces indicateurs font prendre en charge l’écosystème, la gouvernance, la politique et l’aspect économique.

L’APPORT DE L’AFR100 DANS RESTAAURATION DES TERRES AFRICAINES

Pour Valentin Ehua Coordonnateur Régional de AFR100, Les États africains  manifestent un intérêt accru pour la restauration des terres dégradées, sachant que celle-ci est indispensable au renforcement de la résilience de paysages vulnérables. Ces pays s’appuient sur des technologies sophistiquées pour faire des choix éclairés : il s’agit de décider du nombre d’hectares pouvant être remis en état, des moyens financiers à mobiliser, des meilleures pratiques à adopter, des incitations politiques, financières et sociales à mettre en place mais également de prévoir les arbitrages et les gains pour les agriculteurs.

Dans la même lancée, Mamadou Diakhaté, Chef de division durabilité environnement du Nepad dira que « Pour pouvoir nourrir tous les Africains, s’assurer que notre agriculture pluviale peut perdurer et éviter l’assèchement de nos cours d’eau, nous devons trouver un moyen de maintenir l’intégrité de nos écosystèmes et de nos paysages », avant d’ajouter : « Si nous échouons à protéger le continent des effets dévastateurs du changement climatique, de la dégradation des terres et de la disparition des biens, nous risquons de perdre gros. Pour l’Afrique, la restauration des sols est une question de vie ou de mort. »

Paule Kadja TRAORE

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