Refusons le chaos!

Partant du fait que la paix naît, en grande partie, de l’absence de conflit, conscients de l’évidence qu’un conflit ne sort jamais ex nihilo, comme un mouchoir d’un chapeau de magicien, nous sommes arrivés à nous demander qu’est-ce qui pousse l’homme à verser dans l’opportunisme politique au point de noyer sa personnalité dans la brutalité insupportable, inhumaine, et incompréhensible parce que inutile et criminelle ?

Qu’est-ce qui pousse l’homme à se rabaisser au rang du chien de garde qu’on engraisse et cajole pour sa promptitude à déchiqueter toute personne qu’on lui indique comme étant un ennemi ?

Est-ce à cause de la fascination qu’exerce sur lui son mentor ? Est-ce une stratégie de survie ? Est-ce une manifestation d’une constitution biologique défaillante ? Ou le fait-il en croyant fermement qu’il rend service à sa nation ?

Jean Rulfo, écrivain, se désola un jour en ces termes : « j’ai vécu dans une zone de dévastation dont jusqu’à ce jour je n’ai pas compris la cruauté ».

Est-ce à cause d’institutions défaillantes, d’une injustice sociale chronique ou d’une absence de valorisation individuelle?

Certaines lois liberticides, impopulaires, instaurées à la sauvette,  ont souvent fini par installer leur peuple sur un volcan ; ici, notre devoir est d’éviter un tel scénario.

Cependant, cela doit-il se faire au prix d’accepter l’installation d’une monarchie à la place de la République ?

Le débat est posé et interpelle les esprits et non les biceps. Le climat délétère actuel le rend passionnel le plus souvent.

Les rapports entre pouvoir et population ne sont plus lucides par la faute de plusieurs décisions unilatérales, sans concertation aupréalable, du premier au détriment du second.

D’où la nécessité de l’éclairage des leaders d’opinion et des médias ainsi que l’arbitrage impartial de ceux qui doivent constituer des régulateurs sociaux.

Nous saluons en ce sens le travail d’une partie de la société civile, de la presse libre, et de certaines autorités religieuses.

Une démarche politique et citoyenne doit nous rappeler celle d’Henri David Thoreau. Les véritables historiens de l’idéologie de la non-violence le connaissent parfaitement ; il a inspiré des icônes du refus non-violent tels que Gandhi et Martin Luther King.

Une démarche politique doit épouser à plus d’un titre la pensée de Henri : « la seule obligation que j’ai le droit d’accepter, c’est de faire à chaque instant ce je crois juste. Agir justement est plus honorable qu’obéir à la loi. »

Henri David Thoreau commença à matérialiser sa pensée en s’opposant à l’esclavage qui fut pourtant érigé en loi aux Amériques tout comme le fut Nelson Mandela face aux lois qui instaurèrent en 1948 l’Apartheid en Afrique du sud.

Henri savait qu’une loi n’est pas infaillible parce qu’étant l’œuvre d’un être qui n’est pas infaillible : l’Homme.

D’ailleurs, le plus souvent, une classe de dirigeants, à la tête d’une communauté humaine, s’en sert à dessein pour conforter son confort insolite et injuste par l’’opportunisme, le copinage et la médiocrité au détriment du grand nombre ; une façon cynique de pérenniser son règne par la force des lois taillées sur mesure à cet effet.

Ces types de lois, un bon patriote, un bon citoyen, un bon républicain, un bon croyant en Dieu, doit toujours choisir de les décrier haut et fort, de les combattre; cependant , il doit respecter celles qui célèbrent la souveraineté inaliénable de son peuple.

Nous interpellons le président de la république, Gardien de la Constitution, à agir davantage dans le sens de consolider nos acquis démocratiques, en évitant autant que possible les prises de décision unilatérale qui chercheraient à imposer au peuple, par le vote d’une loi, des options de vie qui ne rencontrent ni son adhésion ni son intérêt. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Tafsir Ndické DIEYE

Poète – Romancier – Chroniqueur

Parrain du Festival « Palabres poétiques de Lyon »

au Printemps des poètes en France.

Lauréat du Trophée d’honneur 2017 offert par le

Consortium des Organisations pour la Solidarité Issue des Migrations (COSIM) AUVERGNE RHÔNE

ALPES

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