La petite localité de Ndiouwar, nichée dans la commune de Diouroup (région de Fatick), est encore sous le choc d’un drame d’une violence inouïe. Le dimanche 18 mai 2025, Marie Louise Ndour, âgée de 43 ans et mère de quatre enfants, a été abattue par son mari, Mouhamed Diouf, un ancien militaire de 46 ans. Le crime s’est déroulé en plein jour, devant le domicile conjugal et sous les yeux de la mère de la victime.
Selon les témoignages recueillis sur place, le couple vivait des tensions récurrentes. Dans la nuit du samedi au dimanche, une énième dispute aurait éclaté entre Marie Louise, femme de ménage à l’hôpital Dalal Khél de Fatick, et son époux. Le lendemain, alors que la tension semblait retombée, Mouhamed Diouf quitte le domicile conjugal pour se rendre au village. Pendant ce temps, son épouse prend le repas avec sa coépouse et les enfants, avant de sortir s’installer sous un grand arbre devant la maison.
Quelques instants plus tard, elle est rejointe par sa mère. C’est à ce moment précis que Mouhamed Diouf réapparaît, armé. Sans dire un mot, il ouvre le feu sur son épouse, la touchant mortellement à la poitrine. Marie Louise meurt sur le coup, sous les yeux impuissants de sa mère, dont les cris alertent aussitôt les habitants du village.
La réaction de la population ne se fait pas attendre. En colère, les villageois se ruent sur le meurtrier et le lynchent violemment. Mouhamed Diouf n’échappe à la mort que grâce à l’intervention rapide des gendarmes de la brigade de Fatick, qui le trouvent ensanglanté, le visage défiguré. Il est immédiatement évacué aux urgences de l’hôpital régional de Fatick, sous haute surveillance, pour éviter une nouvelle flambée de violence de la part des populations. Sur les lieux du drame, les proches de la victime, effondrés, expriment leur colère. Ils investissent la maison mortuaire pour récupérer les affaires de la défunte et prendre en charge ses quatre enfants, désormais orphelins de mère.
D’après Libération, Mouhamed Diouf entretenait aussi une relation conflictuelle avec son fils aîné, avec qui il s’était récemment battu. Cette altercation aurait laissé des séquelles psychologiques, l’ancien militaire ayant mal vécu la domination de son fils. Il en aurait imputé la responsabilité à sa femme, qu’il accusait de manipuler leurs enfants contre lui. Plusieurs témoins affirment que Marie Louise avait, à plusieurs reprises, exprimé sa peur et dénoncé le comportement violent de son mari, allant jusqu’à signaler qu’il l’avait menacée de mort.
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