Quand des bandits sont au pouvoir, la place d’un honnête homme est en prison (Par MARVEL NDOYE )

L’ancien président de la république française Nicolas Sarkozy vient d’être condamné à 3 ans de prison par la justice française pour corruption et trafic d’influence dans un dossier judiciaire. Cela semble être une broutille comparée à ce que l’on observe quotidiennement sous la gouvernance de Macky Sall 

En effet lorsque chez nous un Président de la République a l’arrogance de déclarer publiquement s’être arrogé la liberté de poser son coude ou de ranger dans son tiroir des dossiers judiciaires, cela veut dire plusieurs choses :

** La place de cet homme est vraiment ailleurs que sur un siège présidentiel 

** Qu’il a une courte vision qui ne lui permet pas de voir que le pouvoir, même usurpé, n’est pas éternel 

** Qu’il n’a pas compris qu’il est un simple employé qui a bénéficié d’un contrat à durée déterminée, même s’il a triché pour son renouvellement 

** Une justice qui se fait humilier ainsi à répétition sans réaction est une justice qui a capitulé et s’est couchée 

Nous avons tous constaté que depuis que cet homme s’est vu confier provisoirement, par un malheureux accident de l’histoire, le pouvoir de nommer aux fonctions civiles et militaires, y compris au sein de la magistrature, le Sénégal a été transformé en un havre de paix pour les délinquants à col blanc, les crapules, les ripoux, les corrompus, les corrupteurs, les prédateurs internationaux, les narcotrafiquants,  …

 Sous la gouvernance de cet homme, qui en veut aux sénégalais de l’avoir désavoué dès sa première année de gouvernance jugée trop calamiteuse, les ennemis désignés sont :  

* les gorgorlous qui ont fait des grands places un exutoire contre sa gouvernance pernicieuse 

* De simples bloggeurs, des chroniqueurs, des usagers de Whatsapp, facebook, Instagram, Twitter, Youtube 

* Les défenseurs des droits humains, des travailleurs, des couches vulnérables   

* Les lanceurs d’alertes, les activistes, les objecteurs de conscience, la société civile 

* Les sentinelles et promoteurs de la bonne gouvernance 

* Les journalistes non alimentaires 

* Les anticolonialistes   

* Les magistrats debout qui refusent de troquer la robe avec un pyjama 

* Les forces de l’ordre qui hésitent à ternir leur tenue avec du sang d’honnêtes citoyens 

* Les hommes politiques qui refusent la compromission ou la transhumance  

* bref tout ce que le Sénégal compte d’honnêtes citoyens ou de patriotes 

Les convocations, les répressions, les prisons, ne sont plus réservées qu’à cette frange de la population. Il nous vient alors à l’esprit cette phrase empruntée d’un célèbre syndicaliste canadien, Michel Chartrand : « Quand les bandits sont au pouvoir, la place d’un honnête homme est en prison » 

Cet homme se sait profondément rejeté et minoritaire depuis ses deux premières années de gouvernance, raison pour laquelle il n’a plus aucune intention d’engager une élection sans que ses principaux adversaires soient en prison, il ne supporte plus les réseaux sociaux ni la presse en ligne qu’il ordonne de museler.  

Il a certes fait reculer le Sénégal au rang des pires républiques bananières et des lâches dictatures, mais par la volonté de Dieu et des citoyens déterminés, il n’est plus loin le jour où lui, sa famille, sa belle-famille, leurs larbins respectifs rendront compte. C’est la principale demande sociale qui vaille, et à laquelle chacun veillera, afin que plus personne ne s’arroge la liberté de travestir le rôle et l’indépendance de la justice avec une telle arrogance, et ne veuille réduire le Sénégal en cendres pour s’incruster.  Les vils complots, les arrestations, les méthodes de la Gestapo, les tortures n’y changeront rien.

MARVEL NDOYE 

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