PROSTITUTION A SALY PORTUDAL : Garçons et filles se partagent le trottoir

La prostitution a longtemps été l’apanage des personnes de sexe féminin, aujourd’hui, rejoint par leurs « frères »,  les péripatéticiennes se voient dans l’obligation de partager sur nid d’or. Et Saly Portudal en est un exemple parfait. 

Situé à 88,3 km de Dakar, la commune de Saly Portudal semble intégrer la prostitution comme une activité génératrice de revenue. Les jeunes filles et garçons qui s’activent à cette pratique se déambule  sur les rues de la localité sans pudeur de jour comme de nuit à la recherche de potentiel client. Avides de gain facile, ces jeunes avides offrent leur service moyennant une somme qui varie, selon les clients. La vingtaine, de teint clair est un visage radieux avec un sourire éblouissant, la beauté à la fille attire l’attention. Habillé d’une robe qui dépasse à peine ces fesses, et des chaussures de 15 centimètre qui allonge sa silhouette maigrichonne,  Awa Sarr avoue qu’elle préfère les clients européens  : «en plus d’être plus généreux, avec  les clients européens, nous pouvons espérer  tomber sur un client qui a besoin de campagne et en ce moment les portes de l’Europe nous seront  ouvertes » dit- elle sous un air rêveur. Son avis, n’est cependant pas partager par sa «collègue», Adja Dior, en provenance de Dakar, la fille soutient qu’elle est contrainte de vendre son corps pour assurer la dépense quotidienne chez elle. «Par, conséquent je ne m’attarde par sur le choix des clients, pour moi l’essentiel est d’être payer après le service» explique la dakaroise. Cependant, ces jeunes filles ne sont pas seules sur le trottoir. En effet, dans cette ville touristique, jeunes filles et garçons en provenance d’ailleurs se livrent à la prostitution. Pour les hommes qui ont épousé le métier depuis quelques années, ils sont  généralement des artistes (vendeur d’objet d’art, chanteur) ou guide touriste durant la journée. Et  au coucher du soleil, ils  rôdent aux alentours des hôtels et des bars à la recherche d’une cliente. Les femmes blanches constituent la cible privilégiée. Aucune importance n’est accordée à leur âge. Jeunes où vieilles, l’essentiel c’est de tirer un coup pour se tirer d’affaire. Pour quelques billets de banque, ces hommes de nuit sont prêts à se plier à tous les désirs. Selon eux, les blanches, en plus d’être sympathiques, décaissent sans compter pour satisfaire leurs envies sexuelles. 
A peine âgé de 20 ans, Ibrahima Ngom a quitté sa ville natale, Kaolack, pour tromper la vigilance de ces parents, qui ne se doutent guère du métier qu’il exerce dans la zone balnéaire. Le jeune-homme justifie  son choix de se livrer à la prostitution, par le fait d’améliorer la condition de vie de ces parents, qui dit-il «vivent dans la pauvreté extrême ». Ainsi, Ibrahima et ces camarades,  espèrent  aussi qu’en plus de se remplir les poches, trouver une femme blanche prête à le prendre en charge. Aussi, pour « se vendre » ils misent sur leur muscle et leur allure qu’ils soignent afin d’être plus attirant.

Stratégie de commune pour éradiquer le fléau

Penda SECK, présidente la commission des jeunes filles de la commune de Saly Porudal



Pour faire, face au  «mal» qui sévit dans leur commune, les résidents ont bénéficié de l’appui de leur mairie qui à mis sur pied la commission des jeunes filles. Cette cellule dirigée par Penda Seck a pour principal objectif de créer les activités génératrices de revenues pour les filles jeunes afin de les dissuader de s’abonner à la prostitution. «Nous les encadrons en leur donnant des conseils sur les dangers liés à la prostitution et plus de cela la mairie subventionne à hauteur d’un million à chacun, des associations de jeunes des 15 quartiers de Saly Portugal » explique-t-elle. Cependant, Penda est catégorique «Nous ne nous immiscions  pas dans la vie privée de nos cibles, chacun à le droit de choisir son «métier » et la prostitution n’est pas interdit par la loi du moment où on est majeur ». Néanmoins, précise-t-elle «nous invitons nos sœurs qui exercent ce métier à disposer d’un carnet de santé et à se protéger pour ne pas  contracter de maladies incurables comme le Sida». La présidente de la commission des jeunes de Saly Portudal a tenue aussi à préciser que la majorité des jeunes filles qui exercent le plus vieux métier dans leur commune sont originaires des autres régions du Sénégal et de la sous-région. Concernant, les jeunes garçons, Penda avoue que «leur cas n’est pas encore intégrer dans notre plan de suivi». D’ailleurs, ajoute-t-elle, il est difficile de les identifier, car la majorité se présente comme artiste où guide touristique.

Abenatv

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