Procès du 28 septembre en Guinée : Un homme condamné pour avoir menacé un procureur
Le procès du massacre du stade de Conakry se déroule actuellement en Guinée. L’évènement fait couler beaucoup d’encre et de salive, même sur les réseaux sociaux. Un Guinéen qui s’est permis de menacer sur Facebook, l’un des procureurs, a écopé d’une peine d’un an de prison dont 9 mois assortis de sursis.
Fanta Pierre Dlamou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, doit aussi s’acquitter d’une amende d’un million de francs guinéens. Le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, il explique que son intention n’était pas de menacer Abdoulaye Babady Camara, le procureur.
Lorsque je regardais le procès, j’ai eu peur en voyant le procureur poser des questions à Pivi (Claude, ancien ministre chargé de la Sécurité présidentielle de Moussa Dadis Camara). Vu ce qu’on dit de Pivi, j’avais peur pour le procureur » a déclaré M. Delamou. Il dit avoir regretté son commentaire. En effet, l’homme qui se présente comme un médecin, avait écrit ceci sur sous la photo du juge : « Le procureur blague avec sa vie. Doucement, on vous suit dans la Forêt ».
Il risquait une peine plus lourde
Malgré ses explications pour se dédouaner à la barre, le tribunal de première instance de Dixinn lui a infligé cette peine d’un an de prison dont 9 mois assortis de sursis. L’avocat de l’accusé demandait pourtant la clémence pour son client. « Il a agi de façon émotionnelle… C’est pourquoi il a même regretté » a plaidé l’homme en toge.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le juge Ibrahim Sory n’est pas resté totalement insensible à la plaidoirie de l’avocat parce que la peine aurait pu être plus lourde. Le procureur avait requis trois ans de prison et une amende de 3 millions contre Fanta Pierre Delamou. Il voulait que le tribunal punisse sévèrement cet acte afin de décourager les personnes qui oseraient encore confondre le réseau social Facebook à un espace de libertinage.
