
Présidentielle au Bénin : la victoire de Patrice Talon attendue dès le premier tour
Cotonou, la plus grande ville, a voté dans le calme mais des bureaux sont restés fermés dans le centre et le nord du pays où de vives tensions ont éclaté cette semaine.
Une violente averse s’est abattue sur Cotonou, capitale économique du Bénin, une trentaine de minutes avant que Patrice Talon ne vienne voter dans le quartier de Zongo, vers 9 h 30. Face à deux candidats méconnus et proches de son parti – les anciens députés Alassane Soumanou et Corentin Kohoué sont les seuls à avoir été autorisés à concourir à l’élection – le président sortant est assuré d’être réélu pour un deuxième mandat. Dimanche 11 avril, même le ciel semble avec lui. Au Bénin, la pluie passe pour être un bon présage.
Dans les derniers jours de campagne, Patrice Talon, élu en 2016, a confié qu’il s’attendait à une victoire dès le premier tour. « Les Béninois vont choisir le programme qui correspond le mieux à leurs attentes, a t-il déclaré, en sortant du bureau de vote. Le Bénin se caractérise par une longue expertise en matière d’élection. » Une tradition démocratique entachée ces derniers jours par des épisodes de violence.
En début de semaine, des manifestations et de vives tensions ont secoué le centre et le nord du pays pour dénoncer la confiscation du scrutin par le président sortant. Jeudi, l’armée a démantelé des barrages et libéré les voies en tirant à balles réelles. Au moins deux civils sont morts et cinq autres ont été blessés à Savè et à Bantè.
Un « patron-président »
Vendredi, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis, par le biais de leurs ambassades béninoises, ont « appelé à l’arrêt de ces violences, au retour au calme » et exprimé « leur solidarité à l’égard des victimes ». Le lendemain, un barrage a de nouveau été dressé à Tchaourou, village natal de l’ancien président, Thomas Boni Yayi, hostile à Patrice Talon. Selon une source, les rues de la ville de Savè étaient « quasiment vides » en début de journée. Sur quatre bureaux de vote visités par un journaliste de l’AFP, aucun n’avait ouvert à 9 heures et aucun matériel électoral n’avait été déployé pendant que les forces de sécurité et les militaires effectuaient des rondes.
En début de semaine, des manifestations et de vives tensions ont secoué le centre et le nord du pays pour dénoncer la confiscation du scrutin par le président sortant. Jeudi, l’armée a démantelé des barrages et libéré les voies en tirant à balles réelles. Au moins deux civils sont morts et cinq autres ont été blessés à Savè et à Bantè.
En début de semaine, des manifestations et de vives tensions ont secoué le centre et le nord du pays pour dénoncer la confiscation du scrutin par le président sortant. Jeudi, l’armée a démantelé des barrages et libéré les voies en tirant à balles réelles. Au moins deux civils sont morts et cinq autres ont été blessés à Savè et à Bantè.
Un « patron-président »
Vendredi, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis, par le biais de leurs ambassades béninoises, ont « appelé à l’arrêt de ces violences, au retour au calme » et exprimé « leur solidarité à l’égard des victimes ». Le lendemain, un barrage a de nouveau été dressé à Tchaourou, village natal de l’ancien président, Thomas Boni Yayi, hostile à Patrice Talon. Selon une source, les rues de la ville de Savè étaient « quasiment vides » en début de journée. Sur quatre bureaux de vote visités par un journaliste de l’AFP, aucun n’avait ouvert à 9 heures et aucun matériel électoral n’avait été déployé pendant que les forces de sécurité et les militaires effectuaient des rondes.
En début de semaine, des manifestations et de vives tensions ont secoué le centre et le nord du pays pour dénoncer la confiscation du scrutin par le président sortant. Jeudi, l’armée a démantelé des barrages et libéré les voies en tirant à balles réelles. Au moins deux civils sont morts et cinq autres ont été blessés à Savè et à Bantè.
Un « patron-président »
Vendredi, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis, par le biais de leurs ambassades béninoises, ont « appelé à l’arrêt de ces violences, au retour au calme » et exprimé « leur solidarité à l’égard des victimes ». Le lendemain, un barrage a de nouveau été dressé à Tchaourou, village natal de l’ancien président, Thomas Boni Yayi, hostile à Patrice Talon. Selon une source, les rues de la ville de Savè étaient « quasiment vides » en début de journée. Sur quatre bureaux de vote visités par un journaliste de l’AFP, aucun n’avait ouvert à 9 heures et aucun matériel électoral n’avait été déployé pendant que les forces de sécurité et les militaires effectuaient des rondes.
« Les incidents sont à regretter, a déclaré le président, le pouce noirci par l’encre indélébile du vote. Mais malgré les intimidations et les intox, les citoyens vont pouvoir voter [la veille du scrutin, du matériel électoral n’avait pu être acheminé dans le nord du pays]. Des enfants manipulés ont été maîtrisés avec une grande expertise par nos forces de l’ordre… deux policiers ont aussi été blessés. Construire un pays est difficile. Faire l’unanimité aussi, surtout quand il s’agit de faire des réformes. Le vote aujourd’hui est d’une importance capitale. »
Patrice Talon, 62 ans, est un ancien homme d’affaires ayant fait fortune dans les intrants agricoles, puis le coton. Le pays du « patron-président » affichait une croissance confortable de près de 7 % en 2019, avant de baisser à 2 % après la fermeture de la frontière terrestre avec son voisin nigérian et la crise du Covid-19. Mais les prévisions pour l’année 2021 restent plus encourageantes, avec un rebond attendu de 5 %. C’est sur ses belles performances économiques, la construction de plusieurs infrastructures routières, que le président sortant défend son bilan.
« Avant, il y avait effectivement plus de démocratie »
Le taux de participation (66,05 % en 2016) est le grand inconnu de ce scrutin. De lui dépend sa légitimité. Dans ce contexte, l’opposition a appelé au boycott. « Le président a tout fait pour être seul face à lui-même, déplore Frédéric Joël Aïvo, un opposant empêché de se présenter. Je ne voterai pas car je n’ai pas pour habitude d’aller dans des églises où l’Evangile n’est pas tiré de la Bible. J’invite tous les Béninois à faire de même. »
Lemonde.fr