PLAIDOYER POUR UN MUSÉE DES COQUILLAGES AU SÉNÉGAL

 La plasticienne Madeleine Dèves Senghor a plaidé, vendredi, pour la création d’un musée du coquillage face à la disparition progressive de cette espèce au Sénégal. 

’’Il y a environ une vingtaine d’années, on a découvert au large de Gorée un coquillage de la famille des porcelaines qui était unique au monde. A la plage de Mbao, il y avait pleins de coquillages. Aujourd’hui, beaucoup de coquillages ont disparu. Il s’agit avec le musée de les conserver’’, a-t-elle dit lors d’une exposition à la place du Souvenir africain dans le cadre du Dak’Art. 

Ce musée des coquillages n’est pas ’’une idée farfelue’’, ’’il s’agit de continuer cette idée portée il y a 50 voire 60 ans par le musée de la mer de l’Ile de Gorée où on pensait déjà à s’intéresser aux coquillages’’, a t-elle rappelé. 

Madeleine Dèves Senghor a souligné que ce musée du coquillage a un brillant prédécesseur, à savoir le musée de la mer de Gorée. 

L’artiste plasticienne a eu l’idée de la création de la sculpture géante réalisée avec des coquillages et placée au milieu des deux panthéons de la place du Souvenir africain. 

La sculpture dont l’esquisse du dessin montre une Afrique à l’intérieur de laquelle une femme debout porte un gros coquillage représentant le Sénégal a été faite par l’artiste Claire Lamarque. 

Elle a été réalisée par Mor Gningue et Moussa Sakho et répond à un triple cri de cœur, selon Mme Dèves Senghor qui en a eu l’idée. 

Senghor invite les artistes sénégalais à travers cette sculpture à un saut qualitatif vers les œuvres monumentales. 

’’La première idée était de faire évoluer les artistes plasticiennes vers les œuvres monumentales. Nous restons souvent dans des formats classiques, de petites œuvres. Pourquoi pas aller vers des formats plus grands’’, a t-elle lancé. 

Elle a estimé que la deuxième alerte est liée à ce beau matériel, qu’est le coquillage, qui se raréfie avec sa splendeur utilisable dans les œuvres d’art et pour d’autres utilités comme en cuisine ou en mobilier. 

’’Le troisième cri de cœur est l’aspect environnemental, la sauvegarde de cette

écosystème où se développement les coquillages’’, a dit ’artiste Madeleine Dèves Senghor par ailleurs inspectrice du travail. 

Ce plaidoyer a été appuyé par Mati Ndiaye Sy de l’association ’’(E)xponentiElles’’, initiatrice de l’exposition Off montrant une sculpture intitulée ’’Une Afrique sacrée’’ et réalisée avec des coquillages. 

’’Il faut qu’on ait un véritable musée du coquillage. Pas simplement un musée qui conserve, mais un musée qui diffuse et qui infuse. On en a absolument besoin sur le coquillage’’, a t-elle plaidé lors d’une table ronde organisée au musée de la femme Henriette Bathily sur le thème ’’Hier, aujourd’hui et demain à travers les coquillages’’. 

APS

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