Le Sénégal tournera-t-il définitivement la page des accords de pêche avec l’Union européenne (UE) ? La question se pose avec acuité depuis l’expiration, le 17 novembre dernier, du protocole de mise en œuvre qui encadrait la coopération entre les deux parties pendant cinq ans.
Alors qu’aucun nouvel accord n’a été signé, le gouvernement sénégalais reste ferme sur ses exigences, selon Dr. Fatou Diouf.
nvitée dans l’émission Opinion sur Walf TV, Mme le ministre de la Pêche a clarifié la position du Sénégal. Elle a affirmé que tout éventuel renouvellement se ferait sous conditions strictes, garantissant avant tout les intérêts du pays.
« Je ne dirai pas que c’est définitivement fini, un croyant ne dit jamais jamais… Ce que je veux souligner, c’est que notre gouvernement est prêt à coopérer, mais uniquement dans l’intérêt du Sénégal et de notre économie. »
Elle insiste sur la nécessité d’un partenariat équitable :
« Bien sûr, tant que c’est une coopération gagnant-gagnant qui profite au Sénégal, nous sommes ouverts. Mais il est impératif que les intérêts du pays soient véritablement pris en compte. Le Sénégal doit également être bénéficiaire et non seulement spectateur d’une exploitation de ses ressources. »
Cette déclaration reflète la volonté de l’État de privilégier un modèle de gestion des ressources halieutiques plus souverain, où la valorisation de la pêche locale et la protection des stocks sont des priorités. Une manière claire d’annoncer que les règles du jeu ne seront plus les mêmes.
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