Papa Waly Ndao retrace la vie Pape Thiam, un taximan tué aux États-Unis

 « Taxi 359, du rêve américain au cauchemar » (182 pages, édition Harmattan). C’est le roman publié par Pape Waly Ndao et Samba Oumar Fall, journaliste du Soleil. Cette œuvre retrace la vie de Pape Thiam, un jeune Sénégalais tué aux États-Unis en 2014, alors que son rêve était de réussir et gagner dignement sa vie.

Chaque année, des Sénégalais sont tués un peu partout dans le monde alors qu’ils avaient un rêve : réussir dans la vie. Beaucoup de vies arrachées sans raison aucune. Pape Waly Ndao et Samba Oumar Fall ont ainsi pris le prétexte du meurtre de Pape Thiam à Louisville, dans l’État du Kentucky (États-Unis), pour construire la trame de leur œuvre : « Taxi 359, du rêve américain au cauchemar ». Débordant d’ambition et obnubilé par l’« American Dream », ce jeune a réussi à concrétiser son rêve en 2000. Arrivé aux États-Unis alors qu’il n’était âgé que de 17 ans, Pape Thiam ne se doutait pas que son rêve allait virer au cauchemar un soir du 16 novembre 2014. Quatre jeunes américains, pour lui prendre son argent, lui ont tendu un piège dont il n’est pas sorti vivant. N’ayant pas obtenu ce qu’ils cherchaient, ces adolescents n’ont rien trouvé de mieux que de l’abattre  dans son taxi.

Pape Thiam était venu allonger la très longue liste des Sénégalais tués sur le territoire américain. Ils avaient fait un long trajet pour fuir la misère de leur pays et gagner leur vie à la sueur de leur front et à l’arrivée, le rêve américain s’était brisé pour bon nombre d’entre eux, anéantissant des années de sacrifices et d’efforts. À la place de la fortune qu’ils espéraient amasser ou d’une situation sociale meilleure, ils ont récolté la mort.

Le procès de Pape Thiam, marathon, n’a pas réussi à déterminer le ou les coupables. L’arme du crime ayant disparu, les quatre jeunes ont été acquittés du chef de meurtre et condamnés uniquement pour vol et agression. Une véritable injustice.

Ce livre de 182 pages de Pape Waly Ndao et Samba Oumar Fall n’est rien d’autre que le récit tragique de vies qui n’ont commis d’autres crimes que d’être innocents. Un cri de cœur des auteurs pour dénoncer les meurtres de Sénégalais à l’étranger.

Igfm

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Pas de pain, les 20 et 21 juillet !
Next post CONTRIBUTION : LA FAILLITE MORALE D’UN PRÉSIDENT