L’hypogamie
Partout dans le monde, les femmes ont de plus en plus tendance à épouser des hommes moins diplômés qu’elles. Ce phénomène a un nom : l’hypogamie.
Des statistiques éloquentes
Les données issues des travaux de la sociologue Christine Schwartz, de l’université du Wisconsin, reprises par The Atlantic, sont éloquentes : parmi les mariages « mixtes » sur le plan éducatif aux États-Unis, 62 % étaient « hypogames » en 2020 contre 39 % en 1980.
Une tendance en hausse
Même observation chez l’économiste Benjamin Goldman, de l’université Cornell : parmi les Américains nés en 1980, 9,6 % des mariages ont uni une femme diplômée de l’université à un homme sans diplôme équivalent.
Un quadruplement en 50 ans
Cette proportion ne s’élevait qu’à 2,3 % parmi les Américains nés en 1930. La part des unions hypogames a donc plus que quadruplé en un demi-siècle !
Une évolution historique
Cette nouvelle donne tranche avec la situation du début du XXe siècle, une époque où les hommes épousaient souvent des femmes moins diplômées qu’eux : on parle dans ce cas d’« hypergamie ».
Un rééquilibrage
La situation s’est équilibrée au fil du siècle dernier grâce à l’accès progressif des femmes à l’enseignement supérieur et aux emplois qualifiés, et s’est même inversée dans les dernières décennies.
Un phénomène mondial
« L’hypogamie est de plus en plus courante dans le monde entier », écrit The Atlantic, et ne se limite donc pas aux États-Unis. Mais quelles sont les raisons de ce phénomène ?
Des femmes plus instruites
L’explication est simple : les femmes diplômées du supérieur sont de plus en plus nombreuses. En 2021, elles étaient 1,6 million de plus que les hommes à étudier dans les universités américaines, rappelle Madame Figaro.
Un taux de mariage stable
Parallèlement à cette évolution, le taux de mariage des femmes diplômées est resté stable, souligne Clara Chambers, chercheuse à l’université de Yale, ce qui limite les possibilités d’unions hypergames.
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