Invitée de l’émission « En Vérité » sur Radio Sénégal International, Marie Rose Khady Faye a réagi avec fermeté à la dégradation de la note souveraine du Sénégal par l’agence Moody’s. Pour elle, cette décision ne reflète ni la réalité économique du pays ni les efforts de transparence engagés par le gouvernement. « Nous constatons la note de Moody’s pour la regretter », a-t-elle lancé d’un ton ferme. Selon elle, le Sénégal est injustement sanctionné au moment même où il fait preuve d’une transparence sans précédent dans la gestion de ses finances publiques. « Le Sénégal a choisi la voie de la vérité. Après l’état des lieux, nous avons découvert que l’ancien régime avait caché la réalité des finances publiques aux investisseurs et aux institutions. Nous avons décidé d’assumer la vérité, malgré la difficulté », a-t-elle souligné.Le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de pointer du doigt les incohérences de certaines institutions internationales. « Cette situation remet en cause même le FMI, qui ne s’était pas rendu compte de ce manque de transparence », a-t-elle ajouté.
Une sanction injustifiée après un signal fort
Pour Marie Rose Khady Faye, cette note défavorable arrive au plus mauvais moment, juste après le Forum Invest in Sénégal, qui a suscité 23 milliards de dollars d’engagements de la part des investisseurs. « Le pays est sur la bonne trajectoire et règle ses problèmes en profondeur. Voir une note défavorable au lendemain de cet engagement laisse perplexe. On sent un acharnement », a-t-elle dénoncé.Elle rappelle que le Sénégal continue de payer sa dette régulièrement, malgré la conjoncture. « Depuis que le gouvernement parle de dette cachée, le pays honore ses échéances chaque mois », a-t-elle insisté, ajoutant que le plan de redressement économique du Premier ministre, articulé autour de 16 réformes majeures, prouve que le Sénégal est « sur la voie du redressement ».
Transparence et souveraineté assumées
Évoquant les relations avec le Fonds monétaire international (FMI), Mme Faye a révélé qu’une réunion informelle initiée par la directrice générale du Fonds avait montré que le Sénégal bénéficiait d’une appréciation favorable. « Les négociations formelles se tiendront la semaine prochaine, et nous pourrons alors tirer des conclusions. Mais une chose est sûre : FMI ou pas FMI, nous avons choisi la voie de la souveraineté et de la transparence, et nous irons jusqu’au bout », a-t-elle affirmé.Pour elle, le Sénégal n’a pas à rougir de ses performances macroéconomiques. « Nous avons réduit le déficit de 13 % à 7 % et visons 5 % d’ici 2026. C’est un exploit. Il n’y a aucune raison que notre note baisse », a-t-elle déclaré, tout en soulignant le potentiel des ressources internes du pays : « Le FMI n’est pas mauvais, mais nous avons assez de richesses internes pour nous booster. »
Un choix politique clair
Marie Rose Khady Faye situe cette orientation dans la ligne de rupture promise par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. « Nous avons appelé à la rupture et nous ne la regrettons pas. Nous voulons être un exemple pour les autres pays africains confrontés aux mêmes défis. C’est le contrat que Pastef a signé avec les populations », a-t-elle conclu.
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