Mendicité, traite sexuelle, pédophilie… les Usa surlignent le trafic sur l’axe Bissau-Dakar!

(Dakar) Mendicité, Trafic sexuel, pédophilie ! Le département d’Etat américain a mis le curseur sur le trafic intense d’êtres humains sur l’axe Bissau-Sénégal.

Dans l’édition 2022 de son rapport «Trafficking in persons», le département d’Etat américain a consacré une large partie au trafic de personnes qui a cours sur l’axe Bissau – Dakar. En effet, le siège de la diplomatie américaine, qui a évoqué en premier la question des talibés, a souligné que «certains maîtres coraniques corrompus forcent ou contraignent leurs élèves, appelés talibés, à mendier».

Et ces trafiquants sont principalement des hommes issus de des régions de Bafata et de Gabu. Ils «exploitent les institutions faibles de la Guinée-Bissau et les frontières poreuses pour transporter un grand nombre de garçons Bissau guinéens au Sénégal – et dans une moindre mesure Le Mali, la Guinée et la Gambie – pour la mendicité forcée dans les Daaras d’exploitation.»

Aussi, les américains indiquent dans leur rapport, que les trafiquants exploitent des garçons bissau-guinéens au Sénégal dans la vente de rue ainsi que dans les secteurs agricoles et miniers du Sénégal à Kolda et Ziguinchor.

L’autre pan sombre de ce trafic, selon le département d’Etat américain, c’est que les auteurs «exploitent des Bissau guinéennes dans le trafic sexuel et le travail forcé, dans la vente de rue et le travail domestique en Guinée, la Gambie et le Sénégal, ainsi qu’en Espagne.» Aussi, renseigne toujours le rapport, «les réseaux de trafic sénégalais recrutent des filles Bissau guinéennes sous prétexte qu’elles seront engagées dans le mannequinat dans des clubs de football itinérants, mais les soumettent à la traite sexuelle.»

Pis, de petites filles et des garçons sont exploités dans le tourisme sexuel pour enfants dans les Bijagos (un archipel au large des côtes de la Guinée-Bissau). Et dans la plupart des cas, renseigne le départmement d’Etat américain, ce sont des ressortissants français, qui possèdent des hôtels sur les îles, qui utilisent des intermédiaires bissau-guineens pour exploiter les filles de l’île, âgées de 13 à 17 ans, dans le cadre de ce tourisme sexuel.

Les sources internationales rapportent que les mêmes propriétaires d’hôtels fournissent des emplois et un soutien important à la communauté insulaire, ce qui dissuade les victimes à ébruiter le phénomène, selon le rapport.

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