LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DU LITTORAL : L’Afrique de l’ouest s’unit autour du programme WACA

La zone côtière est l’objet de multiples convoitises avec ces espaces naturels variés et sa richesse biologique qui n’est plus à démontrer. L’occupation et l’exploitation non maîtrisées des ressources de cet espace, combinées au phénomène d’érosion côtière se traduisent par un processus de dégradation et de destruction d’infrastructures, , la baisse des productions agricoles et halieutiques, la perte des plages et des écosystèmes…Toutefois, préserver ces milieux et leurs ressources, tout en proposant des aménagements appropriés, constitue un enjeu de développement durable. C’est un impératif à la fois écologique, économique et social pour tendre vers une planification harmonieuse de la zone côtière, la mise en place de cadres institutionnel et réglementaire appropriés. Dans ce cadre que le Projet d’investissement dans la résilience-WACA a été crée. Ce projet, selon le représentant la Banque Mondial est une réponse collective au besoin urgent de lutter contre la dégradation du littoral selon une approche régionale et intégrée. «Cette opération va permettre de renforcer la résilience des populations ouest-africaines et transformer leurs moyens de subsistance » souligne le représentant lors de la cérémonie de lancement du projet WACA à Dakar, ce mardi. Pour le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Mame Thierno Dieng, l’objectif principal de ce programme est d’améliorer la gestion des risques naturels et anthropiques, en intégrant le changement climatique, affectant les communautés et les zones côtières de la région d’Afrique de l’Ouest. Príncipe, le Sénégal et le Togo pour la mise en œuvre d’actions concertées.
« Il accompagne, à l’échelle régionale le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, São Tomé et en matière de politique côtière, d’investissements pour des solutions vertes, grises ou hybrides, ainsi que les interventions régionales pour gérer de manière durable les zones côtières d’Afrique de l’Ouest » explique le ministre. Pour son homologue du Cap-vert, son pays n’a pas de cours d’eau permanent et la moitié de la population vit au bord du littoral. « La dégradation de notre littoral se traduit par l’exploitation abusif du sable marin, la baisse du tourisme qui représente 22% du Pib et la salinisation des terres » dit-il. Selon lui, les zones côtières peuvent compromettre le développement socio-économique du pays. Abondant dans le même sens le ministre de l’Environnement de la Sao Tomé Principe, l’avancée de la mer, leur fait perdre de plus en plus leur terre et favorise l’inondation. Alors, pour vaincre ce phénomène, le programme WACA est une des meilleures options qui s’offre à nous. La Mauritanie et le Bénin sont également touchés par le phénomène de la dégradation du littoral et leurs représentants pensent que la meilleur des solutions et de partager leurs expériences et de travailler dans la synergie, pour l’apport technique et la mobilisation des financements. En effet, l’évolution du littoral ouest africain est, depuis quelques décennies, une véritable préoccupation pour les populations et les autorités, en raison non seulement de l’impact négatif des changements climatiques mais aussi d’une pression de plus en plus forte due à la croissance démographique et aux activités de développement, notamment la pêche et le tourisme, pour ne citer que ces deux activités.
Ce programme WACA initié par la Banque Mondiale, le Fonds Nordique de Développement (FND) et le Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM),vise aujourd’hui à inclure de nouveaux pays et d’autres partenaires régionaux et internationaux pour assurer la résilience de l’ensemble du littoral d’Afrique de l’Ouest.
C’est ainsi qu’une plateforme dédiée à ce programme permettra de mettre en place un mécanisme de dialogue politique et technique et de faciliter aux pays l’accès à l’expertise internationale sur la résilience côtière et aux financements.
Paule Kadja TRAORE

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