LES PLANS DE RELANCE POST-COVID DOIVENT INTÉGRER LES IMPACTS CLIMATIQUES, SELON UN OFFICIEL

Le secrétaire général au ministère de l’Environnement et du Développement durable, Amadou Lamine Guissé, a déclaré, mercredi, à Dakar, que les plans de relance post-Covid-19 doivent impérativement intégrer les impacts climatiques, en vue de débloquer des solutions technologiques et financières pour la reprise économique.

« Notre plan de relance actuel vise à retrouver la trajectoire initiale de croissance impulsée par le PSE, à générer des emplois et stimuler des actions à moyen et long terme conformes aux objectifs environnementaux », a-t-il dit.

« Nous sommes conscients que pour une relance à la fois verte et inclusive, il est impératif que les plans de relance post-COVID-19 intègrent les impacts climatiques », avec le secteur privé « au cœur de cette opportunité », a-t-il souligné.

M. Guissé présidait une « matinée conférence » sur « les technologies vertes +made in Austria+ : une opportunité gagnant-gagnant pour le Sénégal et l’Autriche ».

Il signale que cette rencontre coïncide avec la structuration du Plan Sénégal émergent (PSE), qui a permis de retenir six secteurs prioritaires pour un investissement à impact vert : énergie, industrie, agriculture, foresterie, eau et assainissement, urbanisme-construction.

Dans le contexte du Sénégal, « la promotion de l’économie verte a pour finalité le développement durable », a souligné Amadou Lamine Guissé, ajoutant que sa mise en œuvre « repose sur la création d’un cadre propice à l’investissement vert à travers des politiques ambitieuses, un mode de gouvernance verte et des institutions efficaces ».

Il juge à cet effet que « les principes de base de l’économie verte sont en parfaite cohérence avec le PSE, unique référentiel de nos politiques publiques’’, cohérence qui « transparait clairement dans les orientations politiques déclinées par le chef de l’Etat », Macky Sall.

Selon Amadou Lamine Guissé, le Sénégal « se positionne en Afrique Subsaharienne comme leader dans la transition énergétique, le transport durable et l’agriculture résiliente ».

A l’en croire, de tels résultats ont été obtenus « grâce à un cadre attractif et des mécanismes de soutien à l’investissement vert’’, d’où son appel au secteur privé autrichien à saisir « les nombreuses opportunités offertes par l’investissement vert au Sénégal ».

Il fait observer que « la mise en œuvre juste de la » Contribution déterminée au niveau national (CDN), est estimée à 13 milliards de dollars US dont 8,7 milliards dédiés à l’atténuation et 4,3 milliards US à l’adaptation.

« Elle va nécessiter d’importants moyens financiers, humains et technologiques de la part du Sénégal, mais aussi de l’appui de la communauté internationale afin de permettre des réductions encore plus significatives d’émissions » de gaz à effet de serre, a-t-il lancé.

Selon lui, il devient « dès lors urgent d’œuvrer avec plus d’efficience, en collaboration avec l’ensemble des acteurs publics et privés, au verdissement des projets en attirant de nouveaux types d’investisseurs ».

Le secteur privé autrichien demeure un partenaire privilégié dans ce sens, note-t-il. De plus, « le Sénégal continuera à créer un cadre incitatif par l’instauration d’une fiscalité verte incitative, le développement de la finance verte et la mise en place de modalités pour l’innovation verte », a assuré M. Guissé.

APS

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