
LE PRCM RÉAFFIRME SES AMBITIONS DANS LA LUTTE CONTRE LA PÊCHE ILLICITE
Le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM), par la voix de son directeur exécutif, a réaffirmé jeudi à Dakar son ambition de contribuer à l’éradication de la pêche illicite, non réglementée (INN) au Sénégal, en mutualisant ses efforts de lutte avec ses partenaires.
« Ce combat nécessite la mobilisation de tous, du gouvernement, des partenaires notamment », a lancé le directeur exécutif du PRCM, Ahmed Senhoury. Il intervenait lors du lancement d’un projet de gouvernance des pêches dont l’ambition est de renforcer la lutte contre la pêche illicite, non réglementée. Cette initiative vient appuyer les efforts jusque-là déployés et ceux « en cours de mise en place pour endiguer ce phénomène », a expliqué Ahmed Senhoury. Le secteur de la pêche « constitue un levier-clé » pour l’économie nationale, « compte tenu de sa contribution au PIB mais également des emplois qu’il génère », a souligné M. Senhoury. Dans un contexte marqué par des « défis énormes » à relever par le secteur, « les menaces de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (…) ne favorisent pas une exploitation durable et rentable de ces ressources », a-t-il dit. S’y ajoute « un manque à gagner considérable », en rapport avec les pertes que la pêche illicite a fait perdre au Sénégal, un manque à gagner de l’ordre de « 300 millions dollars », « soit 3, 2% de son PIB », selon des statistiques citées par le directeur exécutif du PRCM. Aussi, juge-t-il « important de mettre en place une bonne politique de gestion du secteur de la pêche », pour faire face à cette pratique. Le projet nouvellement lancé « s’efforcera d’améliorer de manière efficace et durable la capacité des acteurs du Sénégal, à combattre la pêche INN, à travers une meilleure gouvernance et transparence de la pêche », selon le directeur exécutif du PRCM. Il assure qu’une « coalition d’acteurs » est prête « à travailler en synergie avec l’ensemble des partenaires du secteur, afin d’atteindre les objectifs communs que sont l’éradication de cette pratique ».