L’ambassadeur du Liban en France visé par une enquête pour viol et violences

L’ambassadeur du Liban en France Rami Adwan est visé par une enquête pour viol et violences volontaires après des plaintes de deux ex-employées de l’ambassade, a-t-on appris vendredi de sources proches de l’enquête, confirmant une information de Mediapart.
 
La première femme, âgée de 31 ans, a porté plainte en juin 2022 pour un viol commis, selon son récit à la police, en mai 2020 dans l’appartement privé de l’ambassadeur, en poste depuis 2017.
 
Dans sa plainte consultée par l’AFP, elle déclare avoir signifié son refus d’un rapport sexuel, avoir crié et pleuré.
 
La jeune femme, employée comme rédactrice, avait déjà signalé à la police en 2020 que M. Adwan l’avait frappée lors d’une dispute dans son bureau, mais sans porter plainte pour ne « pas briser la vie de cet homme », marié et père de famille

Elle entretenait une « relation amoureuse » avec l’ambassadeur qui exerçait sur elle des « violences psychologiques et physiques avec humiliations quotidiennes ».
 
La deuxième femme, âgée de 28 ans, qui avait noué aussi une relation intime avec le diplomate peu après son arrivée comme stagiaire en 2018, a porté plainte en février dernier pour dénoncer une série d’agressions physiques souvent commises après refus d’un rapport sexuel.

Elle affirme notamment que Rami Adwan a tenté de la percuter avec sa voiture lors d’une dispute en marge du Forum pour la Paix à Caen, en septembre.
 
Elle accuse aussi l’ambassadeur d’avoir tenté de l’asphyxier chez elle en enfonçant son visage sur son lit, fin décembre.
 
« Mon client conteste toute accusation d’agressions sous quelques formes que ce soit: verbale, morale, sexuelle. Il a eu avec ces deux femmes entre 2018 et 2022 des relations amoureuses émaillées de disputes et de ruptures », a réagi à l’AFP l’avocat de Rami Adwan, Me Karim Beylouni.
 
L’enquête, confiée au premier district de la police judiciaire parisienne (1er DPJ), a été « clôturée », a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.
 
Interrogé par l’AFP sur ce dossier et les suites qu’il compte lui donner, alors que Rami Adwan bénéficie de l’immunité diplomatique, le parquet de Paris a répondu « ne pas être en mesure de répondre pour le moment ».

 
« Nous n’avons aucun élément sur cette affaire dont est saisie la justice et qui est couverte par le secret d’enquête », a réagi de son côté le Quai d’Orsay. 
AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Previous post Émeutes : Le Parti Les Serviteurs invite les “acteurs politiques à entamer la désescalade”
Next post Manifestations : tout sur les 200 jeunes arrêtés à Dakar