La police renforce sa présence aux frontières avec le Mali

La mesure a été actée le 9 janvier dernier. La Cedeao décide de la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres. A la frontière sénégalo-malienne, est notée une affluence de passagers dans les localités de Kidira, Moussala… Pour contenir cet afflux croissant, un déploiement du Gmi est annoncé en renfort au dispositif local.

Le bras de fer entre la junte militaire au pouvoir au Mali et la Cedeao semble s’éterniser dans une spirale sans issue. Les dernières tournures prises par cette crise l’attestent à juste titre. Lors du Sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), tenu le 9 janvier dernier à Accra (Ghana), la communauté a convenu d’une salve de mesures prohibitives sur les échanges commerciaux et les transactions financières avec le Mali.

Un embargo qui vise à sanctionner les autorités de la transition au Mali, qui ont proposé une prolongation de 4 ans de la transition politique. Sur le terrain, la mesure n’est pas sans conséquences aux frontières entre le Mali et ses voisins directes. C’est le cas à la frontière sénégalo-malienne, où les principales localités (portes officielles) entre les deux pays accusent un afflux de nouveaux arrivants.


Une situation ponctuée par des arrivées massives, notamment dans les localités frontalières de Kidira et Moussala, décryptée par les services du renseignements, dès l’effectivité de la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le Mali. Une constance confortée par des sources de L’Observateur, selon qui, cet afflux grandissant de personnes est catégorisé en trois vagues distinctes.

«Il y a ces gens, majoritairement composés de passagers, de commerçants, qui débarquent dans ces localités de la frontière, en ignorant que la mesure de la Cedeao est entrée en vigueur», soulignent nos sources qui décrivent la seconde vague comme étant composée «d’un afflux de personnes qui sont informées des dernières restrictions prises par la Cedeao contre le Mali, mais qui doutent de son application effective sur le terrain». La troisième vague est constituée, selon nos interlocuteurs, par ce groupe de personnes qui, bien qu’informées de la mesure, se rend à la frontière avec l’espoir de trouver des voies et moyens de se retrouver de l’autre côté du fleuve Sénégal. L’un dans l’autre, relèvent nos sources, «le fait est que cette situation concourt depuis quelques jours, à accroitre considérablement la population des localités de Kidira, Moussala… qui constituent des portes officielles d’entrée et de sortie entre le Sénégal et le Mali».

Un renfort du Gmi et d’éléments en civil annoncé dès aujourd’hui
Face à cette situation, renseignent nos sources, la haute hiérarchie de la police a pris les devants pour parer à toutes éventualités. C’est en ce sens que «la Direction de la police de l’air et des frontières (Dpaf) a été mise en branle pour modeler ses actions en fonction de la réalité du terrain. Ainsi, pour contenir cet afflux de d’individus et assurer la sécurité des citoyens et des biens, un important renfort, composé des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) et de limiers en civil, «a été déployé depuis lundi dernier au niveau des différents postes frontaliers avec le Mali». De l’avis de nos interlocuteurs, ce renfort du Gmi est, «destiné à appuyer les dispositifs locaux, dont notamment ceux de la Police de l’air et des frontières (Paf), pour la tenue régulière d’opérations de sécurisation, de jour comme de nuit, dans ces localités afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens durant cette période transitoire». 
Igfm

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